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Actualités - OPINION

Hommage Michel Sara

Une vie qui a accompagné un siècle. il s’est éteint à 98 ans, ayant gardé ses facultés mentales intactes jusqu’à la fin. Parfaitement bilingue, il fut d’abort le responsable de la rédaction du journal al-Bachir édité par les pères Jésuites avant d’être appelé comme cadre dans les chemins de fer (DHP), dont il fut le secrétaire général. Ce qui frappe, ce n’est pas tant la capacité professionnelle notoire qui l’a propulsé à ce poste, que les qualités humaines qui l’ont fait aimer de l’unanimité d’un personnel nombreux réparti sur tout le réseau, c’est-à-dire, à l’époque, au Liban et en Syrie. Le plus humble cheminot dans sa gare lointaine savait qu’il y avait là-haut « Monsieur Sara » pour l’accueillir et le comprendre avec sa bonté devenue légendaire. Car c’est bien à lui que s’applique cette pensée de Beethoven : « Je ne reconnais point d’autre marque de supéririté que la bonté ». Comme fils de l’Église, il fu l’un des pionniers de l’action œcuménique. Dans les années trente, le premier groupe œcuménique en Orient fut formé à Beyrouth, sous le nom de Groupe Saint-Irénée. il l’animait avec le sérieur et l’assiduité qui l’ont toujours caractérisé. C’est là qu’il a collaboré avec le regretté père Sarkissian devenu plus tard Sa Sainteté le patriarche catholicos de Cilicie, et avec le père Hazim devenu Sa Béatitude le patriarche orthodoxe Ignace IV. Lecteur infatigable, même pour les sujets les plus ardus (enthousiaste des théories de Teilhard de Chardin dès leur publication), il eut à subir l’épreuve de la baisse progressive de sa vue, le privant graduellement de son activité intellectuelle. Néanmoins, dans une totale acceptation de cette infirmité, il n’a jamais exprimé devant ses proches une plainte ou un regret. Bien au contraire, il manifestait sa joie pour toute bonne chose concernant non seulement ses enfants, mais aussi chacun de ses nombreux neveux et nièces. Et on l’entendait dire : « Merci, mon Dieu. » Cette action de grâce, cette prière, nous la formulons à notre tour au Seigneur pour cette vie exemplaire qui, délivrée de ses entraves, entre maintenant dans la joie du Père. S.A.
Une vie qui a accompagné un siècle. il s’est éteint à 98 ans, ayant gardé ses facultés mentales intactes jusqu’à la fin. Parfaitement bilingue, il fut d’abort le responsable de la rédaction du journal al-Bachir édité par les pères Jésuites avant d’être appelé comme cadre dans les chemins de fer (DHP), dont il fut le secrétaire général. Ce qui frappe, ce n’est...