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Actualités - CHRONOLOGIE

Attaques et contre-attaques en règle dans la dernière ligne droite

C’est le sprint final. Avant le dimanche de tous les dangers - celui qui, dans cinq jours, désignera le successeur d’Albert Moukheiber, place de l’Étoile. D’ici là, force est de constater que la campagne électorale que mènent l’un ou l’autre des candidats poursuit son plein, plus véhémente, plus déterminée que jamais. Gabriel Murr d’abord. Il a répondu hier à l’un de ses rivaux, Ghassan Moukheiber, qui lui avait fait assumer la responsabilité de l’échec de tout consensus au Metn. Le patron de la MTV a ainsi affirmé que c’était bien Ghassan Moukheiber qui s’est opposé, seul, à un projet d’accord qu’il a lui-même mis sur pied. Et qui avait reçu l’aval des leaders politiques, comme celui des dignitaires religieux. Un projet qui consistait, après un mois de négociation, à demander à l’ancien ministre Élie Salem d’être le candidat du consensus. Et que ce dernier annoncerait sa candidature de chez l’ancien président de la République Amine Gemayel, à Bickfaya. En présence de toutes les parties concernées, dont l’ancien ministre Michel Murr, « qui s’était, à l’époque, déclaré prêt à participer » à cette annonce. « Malheureusement, Ghassan Moukheiber a refusé net et s’est accroché à sa propre candidature, sachant pertinemment qu’elle ne faisait pas l’unanimité », a indiqué Gabriel Murr dans un communiqué publié hier. Et après avoir accusé Michel Murr de contrôler les administrations publiques et de les utiliser à des fins personnelles, il a tenu à clarifier les choses, en précisant que sa candidature « n’est pas un défi contre les personnes, mais contre une réalité dont se plaignent tous les Metniotes, même en silence. Les élections sont une chance pour eux, et les urnes sont le moyen idéal pour eux de refuser cette réalité », conclut le communiqué. Pour sa part, Ghassan Moukheiber a annoncé une conférence de presse « pour très bientôt », au cours de laquelle il « expliquera » tous les dessous, tous les tenants et aboutissants de la bataille électorale. Il a également fait part, au micro de Radio Liban Libre, de son étonnement de voir Gabriel Murr « virer de l’ultraloyalisme – lorsqu’il était le directeur de campagne de son frère – aux cercles de l’opposition ». Riad Abou-Fadel, quant à lui, a déclaré à l’agence Markaziya qu’il allait retirer, « aujourd’hui (mardi) ou demain (mercredi) », sa candidature. « Parce qu’il n’y a pas eu le consensus requis, et que la bataille a pris les couleurs de la haine entre les deux parties. Je suis contre ce principe de la bataille de la haine, initiée par le député Nassib Lahoud », a-t-il ajouté. En ce qui concerne les différents appuis, notons que le Parti communiste libanais (PCL) a rendu public son soutien à Gabriel Murr « contre l’autoritarisme du pouvoir et dans le but d’arriver à une unité nationale solide ». Et a appelé les communistes du Metn et leurs amis « à faire de leur mieux pour que ces élections aient un véritable cachet démocratique », rappelant la nécessité « d’empêcher toute intervention des services de l’État ». Le parti prosyrien Baas a, pour sa part, appelé « tous les camarades, les partisans et les bases du parti » à participer à l’échéance électorale du dimanche 2 juin prochain en appuyant la candidate « de l’entente nationale arabe », Myrna Murr Aboucharaf. L’Association libanaise pour la démocratie des élections interpelle le ministère de l’Intérieur L’Association libanaise pour la démocratie des élections a interpellé le ministère de l’Intérieur et des Municipalités afin qu’il explique, juridiquement, les bases sur lesquelles il s’est appuyé pour accepter la candidature de Myrna Murr Aboucharaf, sachant que l’article 22 de la loi 665 interdit à un(e) président(e) ou un(e) vice-président(e) de municipalité de se porter candidat(e) à des élections législatives avant que deux années ne s’écoulent après la fin du mandat. L’association en a profité pour mettre également le doigt sur les nombreuses irrégularités qu’elle a relevées.
C’est le sprint final. Avant le dimanche de tous les dangers - celui qui, dans cinq jours, désignera le successeur d’Albert Moukheiber, place de l’Étoile. D’ici là, force est de constater que la campagne électorale que mènent l’un ou l’autre des candidats poursuit son plein, plus véhémente, plus déterminée que jamais. Gabriel Murr d’abord. Il a répondu hier à...