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Actualités - CHRONOLOGIE

PARTIELLE DU METN - Dory Chamoun se donne deux jours pour annoncer la réussite ou l’échec de sa mission Une mosaïque d’appuis et d’alliances, tributaire d’un accord de dernière heure

Entamée mercredi, la mission de bons offices de Dory Chamoun, pour aboutir à un accord sur un candidat unique au Rassemblement de Kornet Chehwane, se poursuit sans précipitation. Selon un observateur metniote, lorsque les machines électorales s’ébranleront et que chaque candidat mesurera sa force sur le terrain, il sera plus utile de discuter. Pour l’instant, Chamoun a rencontré Gabriel Murr, qui veut mener la bataille jusqu’au bout. Le délai de retrait des candidatures est donc passé sans coup de théâtre. Ce qui fait dire à Gebrane Tuéni, qui veut laisser une chance à la mission Chamoun : « J’ai perdu les 3 millions de livres de la candidature (qui ne sont pas remboursés passé le délai du retrait), mais la possibilité d’une entente le vaut bien ». Le Rassemblement de Kornet Chehwane a beau dire officiellement que l’élection partielle du Metn-Nord est une question secondaire qui ne nécessite pas de sa part une position unifiée, elle n’en constitue pas moins un important défi pour lui. C’est d’ailleurs pourquoi une mission de bons offices a été confiée à Dory Chamoun pour tenter de s’entendre sur un candidat unique, face au candidat « loyaliste », ce qui permettrait de garder le second siège grec-orthodoxe de la circonscription entre les mains de l’opposition. À ce stade, le tableau électoral est le suivant : Gabriel Murr – qui s’est entretenu hier avec Dory Chamoun – veut rester dans la course et bénéficie officiellement de l’appui du député Nassib Lahoud, de l’ancien président Amine Gemayel et du général Aoun. Ce qui lui permet de croire qu’il a toutes ses chances d’être élu et le pousse à refuser un compromis qui ne se ferait pas autour de sa personne. En face de lui, Gebrane Tuéni, membre à part entière du Rassemblement, affirme qu’il se retirera de la course si celui-ci ne le considère pas comme son candidat de compromis. Il ne se présentera donc pas contre Gabriel Murr. Mais si ce dernier accepte de se retirer, Tuéni se retrouvera probablement seul dans la course, puisque Michel Murr a déclaré que sa fille se retirerait si son frère le faisait et Ghassan Moukheiber a déclaré qu’il en ferait de même si Tuéni était le candidat de compromis présenté par le Rassemblement. En attendant une décision finale qui dépend de la mission Chamoun, Tuéni bénéficie donc de l’appui déclaré de Solange Gemayel et de Fouad Abou Nader (une lézarde dans la base metniote de l’ancien président Amine Gemayel), ainsi que de celui des Kataëb, d’Émile Kanaan (une des clés du littoral metniote) et de Riad Abou Fadel qui s’est déclaré prêt à se désister pour lui. Myrna Murr, elle, bénéficie de l’assise populaire de son père et de l’appui des partis arméniens, de celui d’une grande partie des membres du PSNS et des Kataëb, si Tuéni se retire. Le PNL et les FL ont déclaré qu’ils préféraient rester neutres dans cette bataille électorale, tant que Kornet Chehwane n’aura pas un candidat unique. Quant à la base aouniste au Metn, elle ne comprend pas très bien ce qui a changé pour que le général décide de ne plus boycotter les élections. Même chose pour la base de l’ancien député Auguste Bakhos qui n’a pas encore défini ses choix. Ghassan Moukheiber, lui, poursuit sa campagne, confiant dans l’héritage de son oncle et fort de l’appui du Bloc national. Face à cette mosaïque plutôt embrouillée, les Metniotes sont plutôt démotivés. Selon un spécialiste, les machines électorales auront donc le dernier mot. À ce stade, il y a en tout cas un heureux, l’ancien vice-président du Conseil Michel Murr qui, depuis quelques mois, arborait un profil bas et qui se retrouve de nouveau au premier plan de l’actualité metniote. S.H.
Entamée mercredi, la mission de bons offices de Dory Chamoun, pour aboutir à un accord sur un candidat unique au Rassemblement de Kornet Chehwane, se poursuit sans précipitation. Selon un observateur metniote, lorsque les machines électorales s’ébranleront et que chaque candidat mesurera sa force sur le terrain, il sera plus utile de discuter. Pour l’instant, Chamoun a...