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Actualités - OPINION

LEGISLATIVE PARTIELLE - Appel à l’intervention de Baabda et des patriarcats Campagne contre la campagne dans le Metn

Un politicien indépendant du Metn se dit mécontent que l’on veuille plonger cette région dans une bataille à couteaux tirés sciant les familles, à seule fin de régler des comptes étriqués. Il regrette que d’entrée de jeu, après le décès du Dr Albert Moukheiber, l’on n’ait pas recherché un consensus. Pour désigner, avant que M. Gabriel Murr n’ouvre le feu, un candidat agréé par la famille Moukheiber, qui continuerait le mandat du parlementaire disparu. Une voie facilement accessible alors, note ce notable, du moment que le député Michel Murr avait décidé de laisser du temps au temps, en vue d’une entente. Mais le camp d’en face s’était hâté de soutenir la candidature de défi de son frère. Cependant, les efforts déployés par des instances religieuses ou politiques avaient amené les protagonistes à accepter l’idée de candidats puisés hors de la région, comme M. Fouad Boutros ou M. Ghassan Tuéni. Qui s’étaient toutefois récusés tous les deux, en remerciant les parties concernées pour leur confiance. Il n’y a pas eu non plus possibilité, poursuit cette personnalité, de s’accorder sur le nom de M. Ghassan Moukheiber. Le directeur du Nahar, M. Gébrane Tuéni, s’est alors proposé comme solution d’entente, en précisant qu’il refusait d’être un candidat de bataille et se retirerait de la course si on devait le considérer comme tel. M. Moukheiber a estimé que M. Tuéni serait un candidat d’accord supplémentaire, si on ne devait pas s’entendre pour le faire élire lui-même à l’unanimité. Toujours est-il, enchaîne cette source, que par un étrange phénomène la candidature de M. Tuéni a paru favorablement accueillie par le camp de M. Michel Murr, ainsi que par certains pôles de la Rencontre de Kornet Chehwane, mais pas du tout par les pôles qui soutiennent M. Gabriel Murr. Et cela alors que M. Tuéni, opposant notoire, est l’un des piliers de la Rencontre. Ce sont donc des parties opposantes qui se sont dressées en face de lui et non les loyalistes. Qui souhaitent éviter l’affrontement au moment où tout le pays a besoin de stabilité et d’entente. Ils ont d’autant plus facilement envisagé la candidature de M. Ghassan Moukheiber ou de M. Gébrane Tuéni que le siège du Dr Moukheiber était dévolu à l’opposition. Ce notable, qui se prononce résolument contre le bras de fer, estime que les efforts de conciliation doivent se poursuivre intensément. Et que l’on fasse appel, au besoin, à l’intervention des patriarches Sfeir et Hazim, avec l’encouragement du président Lahoud. Mais si ces tentatives devaient échouer, quels seraient les rapports de force, quelles coalitions pourrait-on envisager et quelles conclusions pourrait-on en tirer pour les prochaines législatives générales ? La personnalité citée répond en indiquant que le tableau n’est pas encore suffisamment clair. Il faut connaître d’abord le nombre et les noms des candidats qui iraient jusqu’au bout. Ensuite prendre connaissance des positions définitives des partis, des courants, des forces politiques par rapport à chaque candidat. Cependant, indique cette source, M. Michel Mur a prouvé au cours des éditions de 1996 et de l’an 2000 qu’il est en mesure de mobiliser de 25 000 à 30 000 voix pour une liste, lui-même ayant dépassé la barre des 40 000 sur son nom. De l’avis de ce régional, M. Murr a une capacité de fourniture électorale, si l’on peut s’exprimer ainsi, plus développée que celle de tout parti. Le paquet compact de voix dont il dispose devra donc profiter à la candidate qu’il appuie, sa fille Myrna. Alors qu’en face, dans le camp de M. Gabriel Murr, affirme cette personnalité, le partage est bien moins cohérent, pour ne pas dire plus disloqué. Ainsi, les Kataëb sont divisés en deux, le président Gémayel étant aux côtés de M. Gabriel Murr et le parti de M. Pakradouni avec Mme Myrna Murr. La Rencontré de Kornet Chehwane devra rester en tant que telle hors jeu, pour ne pas éclater, car ses membres sont également divisés. Le maintien en lice de M. Ghassan Moukheiber prive M. Gabriel Murr d’un certain nombre de suffrages. Dont ceux du Bloc national, fidèle ami de feu le Dr Albert Moukheiber. L’ancien député M. Riad Abou Fadel semble plus proche de M. Michel Murr que de l’autre camp, qui n’a pas voulu retenir son nom comme candidat d’arrangement. L’ancien député (maronite) Auguste Bakhos pencherait par contre pour M. Gabriel Murr, en raison de différends électoraux avec le frère de celui-ci. Des litiges qui, toujours selon la même source, pourraient être réglés dans la perspective des prochaines législatives générales. Quant à l’ancien député (grec-catholique) M. Michel Samaha, il se déclare neutre. Les FL pourraient se diviser entre l’oncle et sa nièce. De même les membres du Pnl risquent de ne pas se retrouver unis. Et il en irait de même pour le PCL. Enfin, tandis que les aounistes boycotteraient l’élection, le Tachnag et le PSNS donnent leurs voix à Mme Myrna Murr. Dans ce contexte, souligne le même observateur, tant que MM. Moukheiber et Tuéni restent présents, le camp de M. Gabriel Murr aurait beaucoup de mal à réussir à présenter l’affrontement comme une bataille entre opposants et loyalistes, pour mieux préparer le prochain scrutin général. Émile KHOURY
Un politicien indépendant du Metn se dit mécontent que l’on veuille plonger cette région dans une bataille à couteaux tirés sciant les familles, à seule fin de régler des comptes étriqués. Il regrette que d’entrée de jeu, après le décès du Dr Albert Moukheiber, l’on n’ait pas recherché un consensus. Pour désigner, avant que M. Gabriel Murr n’ouvre le feu, un...