COOPÉRATION - Le Fonds de l’émirat accorde au Liban 50 millions de dollars Prêt koweïtien pour la construction de 22 écoles à Beyrouth

Le Koweït a accordé hier au Liban un prêt bonifié d’environ cinquante millions de dollars, à un taux de 2 %, pour la construction de 22 nouvelles écoles à Beyrouth qui pourront contenir 34 000 élèves. L’émirat contribue ainsi dans une proportion de 76 % à un projet dont le montant global est évalué à 67 millions de dollars. Cette somme permettra de financer notamment : l’expropriation des terrains ; l’édification de nouvelles écoles, chacune sur une superficie de 164 000 m2 ; la construction de parkings sur une superficie d’environ 122 000 m2 ; l’équipement de ces écoles en laboratoires, bibliothèques et bureaux administratifs. La cérémonie de paraphe a eu lieu hier après-midi au siège du Conseil du développement et de la reconstruction, en présence du président du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe, Abdallah Abaydan, et du président du CDR, Jamal Abdel-Rahim Itani. Notons que l’exécution de ce projet commencera ce mois-ci, les travaux devant s’achever, en principe, en 2006. En outre, le prêt est remboursable en vingt ans avec un délai de grâce de cinq ans. En fait, la construction de ces écoles s’inscrit dans le cadre d’un projet beaucoup plus vaste élaboré par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, et prévoyant l’édification de 96 nouvelles écoles publiques dans l’ensemble du pays. 60 écoles à Beyrouth C’est M. Itani qui a apporté ces précisions dans une allocution prononcée pour la circonstance. Il a ajouté : « D’après les statistiques, les écoles officielles se répartissent comme suit dans les différentes régions libanaises : 257 dans la Békaa, 231 au Sud et à Nabatiyeh, 431 au Nord, et 295 dans le Mont-Liban. En revanche, il n’y a pas plus de 60 écoles à Beyrouth, dont six seulement sont la propriété de l’État », a déclaré le président du CDR, avant de poursuivre : « D’où la nécessité de construire de nouvelles écoles publiques dans la capitale où vit près d’un tiers de la population libanaise ». « Qui plus est, précise encore M. Itani, le nombre d’établissements scolaires a augmenté dans toutes les régions du pays, à l’exception de Beyrouth où le taux de construction d’écoles a baissé de 16 % » en 25 ans. Dressant pour sa part un bilan des aides koweïtiennes accordées jusqu’à présent au Liban, M. Abaydan a indiqué à son tour que le Fonds a déjà octroyé à Beyrouth quelque 515 millions de dollars sous forme de dons ou de prêts bonifiés. Et de préciser que le Fonds a essentiellement investi dans des projets concernant les secteurs des transports, des télécommunications, de l’énergie, de l’eau, et dans la reconstruction du Sud. À noter que, selon M. Abaydan, le Koweït a déjà contribué ces dernières années, pour 300 millions de dollars, à l’exécution de projets « jugés prioritaires par le gouvernement libanais, de 2001 à 2005 ».