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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Les représentants de 8 pays de la Ligue et de l’Autorité palestinienne se retrouveront au « Phoenicia » Les Arabes examineront demain, à Beyrouth, la possibilité de relancer le processus de paix

Le comité ministériel de suivi du plan de paix adopté par le sommet arabe fin mars à Beyrouth doit examiner, demain samedi, dans la capitale libanaise si la période est propice à sa relance, malgré le refus du parti au pouvoir en Israël de toute idée d’État palestinien. Les ministres de huit pays (Arabie saoudite, Bahreïn, Égypte, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Yémen) et de l’Autorité palestinienne, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, feront le point sur la possibilité de rouvrir les volets de négociations avec Israël. Les participants étudieront « la situation actuelle (au Proche-Orient) et les idées évoquées sur la scène internationale pour un règlement du conflit israélo-arabe dont le projet de conférence de paix », a déclaré Hicham Youssef, porte-parole de la Ligue arabe . En fait, le comité entamera ses travaux dès ce soir. Une réunion préparatoire aura lieu en effet à l’hôtel Phoenicia en présence des ministres des Affaires étrangères de tous les pays susmentionnés, à l’exception de Bahreïn, qui sera représenté par son ministre d’État, Abdel-Aziz Mohammed Fadel. Par ailleurs, l’Autorité palestinienne déléguera son ministre de la Planification internationale, Nabil Chaath, qui devait arriver hier soir à Beyrouth en provenance de Amman. Les activités suivantes sont prévues au programme de samedi matin : les ministres arabes seront tous reçus, à 9h, par le président de la République, le général Émile Lahoud. La réunion formelle aura lieu à 11h, à l’hôtel Phoenicia, et sera suivie d’une rencontre avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri, qui invitera ses hôtes à déjeuner dans sa résidence de Koraytem. Lors de sa première réunion formelle, le comité sera informé des résultats des visites rendues en avril aux États-Unis par le prince héritier saoudien, Abdallah ben Abdel-Aziz, et les souverains jordanien et marocain, Abdallah II et Mohamed VI, a-t-on précisé de sources libanaise et égyptienne. La réunion de quelques heures donnera aussi aux participants l’occasion d’aborder les résultats du sommet tripartite égypto-syro-saoudien qui s’est tenu le 11 mai à Charm el-Cheikh. Selon des sources informées citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, le ministre libanais des AE, Mahmoud Hammoud, orientera les concertations sur le sort de l’initiative de paix adoptée au sommet arabe de Beyrouth, le 28 mars. Quelle importance accordera-t-on à ce projet dans le cadre des efforts internationaux qui seront déployés en vue de la tenue d’une nouvelle conférence de paix préconisée par les États-Unis, la Russie, l’Union européenne et les Nations unies ? C’est la question essentielle que posera M. Hammoud devant ses homologues. D’ailleurs, ce dernier avait déjà donné le ton en déclarant mercredi que l’objectif de la réunion sera d’empêcher justement toute « déviation ou dérive » de ladite initiative à l’occasion d’éventuels pourparlers internationaux. En tant qu’actuel président du sommet arabe, le Liban s’interrogera ainsi sur le fait de savoir si le projet d’origine saoudienne constituera simplement une référence parmi d’autres, ou plutôt la référence de base pour une conférence de paix internationale. En d’autres termes, dans quelle mesure les États-Unis, la Russie, l’UE, et l’Onu lui accorderont-ils l’importance et l’appui qu’il mérite ? Ainsi, la réunion formelle de demain samedi entre les ministres arabes sera consacrée au projet de paix arabe et à ses chances d’être pris en considération par la communauté internationale. Les sources citées par notre correspondant au palais Bustros prévoient en outre la publication d’un communiqué plutôt succinct à l’issue de la réunion. Mais cela n’empêchera pas les ministres d’échanger leurs points de vue sur les derniers développements dans la région, notamment sur la perte d’influence du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, au sein de son parti, le Likoud.
Le comité ministériel de suivi du plan de paix adopté par le sommet arabe fin mars à Beyrouth doit examiner, demain samedi, dans la capitale libanaise si la période est propice à sa relance, malgré le refus du parti au pouvoir en Israël de toute idée d’État palestinien. Les ministres de huit pays (Arabie saoudite, Bahreïn, Égypte, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Yémen) et...