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Depuis le 11 septembre, la tolérance pour la violence politique a fortement baissé

Les attentats du 11 septembre ont « abaissé le niveau de tolérance vis-à-vis de la violence politique de la part des États comme des opinions publiques », estime l’Institut international d’études stratégiques (IISS). Ces événements, est-il d’emblée souligné, « ont profondément affecté la sécurité et les relations internationales ». « Washington et ses partenaires de la coalition semblent avoir compris que la campagne contre le terrorisme devra se traduire par une politique d’endiguement sur plusieurs fronts, peut-être moins sur le plan militaire que dans d’autres domaines », note l’IISS. Les États-Unis, poursuit l’Institut, sont de plus en plus « confrontés à un énorme défi pour garder leurs alliés et leurs nouveaux amis concentrés sur une guerre qui peut apparaître comme seulement liée à des préoccupations américaines ». « À mesure que la campagne antiterroriste évolue, passant d’une opération militaire (...) pour décapiter el-Qaëda à un effort prolongé des États-Unis pour neutraliser de nombreux facteurs de vulnérabilité, même le soutien transatlantique commence à montrer des signes de faiblesse », observe l’IISS. Ainsi, souligne l’Institut, « ni Moscou ni Pékin n’apporteront leur soutien à une opération militaire américaine pour renverser le régime » du président Saddam Hussein. L’impact des attentats du 11 septembre peut être ressenti dans tous les domaines stratégiques. Ainsi, selon l’IISS, ces événements « ont probablement renforcé la position américaine en faveur d’une défense contre des missiles balistiques ». Et « d’un point de vue strictement politique, une moins grande tolérance en ce qui concerne la violence, qu’elle soit réelle ou qu’il ne s’agisse que de menaces, semble avoir fait progresser les processus de paix en Irlande du Nord, au Soudan, au Sri Lanka et en Sierra Leone », estime l’IISS. La nécessité de couper les circuits d’approvisionnement financiers du réseau el-Qaëda d’Oussama Ben Laden ont rendu encore plus nécessaire le contrôle des opérations de blanchiment d’argent, devenu « un impératif en matière de sécurité internationale », note le rapport, et les États « peuvent encore faire plus » dans ce domaine. « La multiplication de juridictions, avec des réglementations bancaires laxistes ou privilégiant le secret, et les réticences de certains à une supervision internationale suggèrent que les progrès pour contrôler le blanchiment d’argent (...) seront lents », ajoute-t-il. D’un point de vue militaire, observe l’IISS, les opérations en Afghanistan « ont illustré l’importance des forces spéciales et des technologies sophistiquées ». Région par région, l’IISS estime que l’Europe doit faire plus en matière de défense sous peine de voir s’élargir le fossé avec Washington. En Afrique, poursuit-il, le Zimbabwe est le pays qui suscite le plus d’inquiétudes, tandis que la Somalie – soupçonnée d’être un « refuge pour les terroristes » – apparaît comme « une cible potentielle » pour une opération américaine après l’Afghanistan. En Asie, les États-Unis vont devoir « développer une politique claire et globale englobant toutes les ramifications régionales ». Dans le processus, « il est crucial, insiste l’IISS, que les alliances et relations spéciales (de Washington) avec la Corée du Sud, le Japon et Taïwan ne souffrent pas ». Au Proche-Orient, l’IISS relève que le président américain George W. Bush « a déçu les Arabes en soutenant fortement la position du Premier ministre israélien Ariel Sharon de conditionner la reprise des négociations à un arrêt des violences côté palestinien ». L’IISS n’exclut pas que, si la situation se dégrade encore dans la région, Washington ne soit obligé d’y jouer un rôle de maintien de la paix.
Les attentats du 11 septembre ont « abaissé le niveau de tolérance vis-à-vis de la violence politique de la part des États comme des opinions publiques », estime l’Institut international d’études stratégiques (IISS). Ces événements, est-il d’emblée souligné, « ont profondément affecté la sécurité et les relations internationales ». « Washington et ses...