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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Mikati et Jisr stigmatisent l’attaque contre le restaurant de la chaîne KFC Battle satisfait de la « coopération » dans l’enquête sur l’attentat de Tripoli

L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a fait part hier de sa satisfaction à l’égard de la « coopération » qui s’est établie entre les autorités libanaises et la chancellerie américaine dans l’enquête sur l’attentat à l’explosif perpétré jeudi contre un restaurant de la chaîne Kentucky Fried Chicken à Tripoli. M. Battle, qui s’exprimait dans des déclarations à la presse à l’issue d’un entretien au palais présidentiel de Baabda avec le chef de l’État, Émile Lahoud, a ainsi laissé entendre que les États-Unis prenaient cette affaire très au sérieux, puisque leur ambassade au Liban participe à l’enquête. Jeudi, M. Battle, tout en reconnaissant que l’attentat avait suscité l’inquiétude au sein de la chancellerie, avait pourtant souligné que la franchise de ce KFC appartenait à des Libanais, que les capitaux étaient libanais et que le personnel employé était libanais. « J’ai exprimé au président Lahoud l’appréciation du gouvernement des États-Unis à l’égard de la coopération étroide et rapide qui s’est instaurée entre les forces de l’ordre libanaises et l’ambassade américaine en ce qui concerne l’attentat », a déclaré hier M. Battle. «Nous remercions le ciel d’avoir fait en sorte que le bilan de cet attentat soit limité (une seule personne, le gardien de nuit de l’établissement, avait été légèrement blessé) et que les dégâts aient été minimes aussi. Nous avons d’ailleurs appris que le travail a repris au restaurant. Cela est le résultat de la coopération avec le gouvernement libanais, que nous apprécions », a ajouté l’ambassadeur. L’attentat contre le KFC est le second du genre au Liban depuis que les États-Unis sont pris pour cibles par de nombreux milieux politiques, religieux et autres, dans d’innombrables discours particulièrement incendiaires – et assez souvent irresponsables – pour dénoncer leur soutien à Israël. Il y a près d’un mois, une pizzeria de la chaîne Pizza Hut à Khaldé avait été incendiée. Soucieux de lever toute ambiguïté à ce sujet, les deux membres du gouvernement originaires de Tripoli, Samir Jisr et Négib Mikati, se sont rendus hier sur les lieux de l’attentat, dans le secteur des boulevards de Tripoli. « Ce n’est pas en s’attaquant aux intérêts des innocents que l’on défend des causes nobles », a déclaré à cette occasion le ministre de la Justice. « Ceux qui sont favorables au boycottage (des produits américains) devraient adopter le langage de la conviction, et non celui de la pression », a ajouté M. Jisr, pour qui l’appel au boycottage est un « droit légitime », à condition toutefois que celui qui se conforme à cet appel le fasse « volontairement ». Pour sa part, le ministre des Travaux publics a estimé que l’attentat « punit Tripoli et son économie et non pas les responsables américains ». « Il faut tout de même que l’on sache faire la différence entre ce qui est susceptible de sanctionner les États-Unis pour leurs prises de position et ce qui nuit à notre économie et notre sécurité », a-t-il dit. « Est-ce ainsi que l’on compte s’adresser à l’opinion américaine ?» s’est interrogé M. Mikati, soulignant que « l’essentiel est de savoir que nul n’a le droit de plaisanter avec la sécurité ». Enfin, la Jamaa islamiya, groupe intégriste bien implanté dans le chef-lieu du Liban-Nord, tout en renouvelant son appel au boycottage des produits américains, a condamné l’attentat dans un communiqué, estimant que « les attaques contre des établissements de vente de produits américains ne servent pas notre juste cause et nuisent à notre réputation ».
L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a fait part hier de sa satisfaction à l’égard de la « coopération » qui s’est établie entre les autorités libanaises et la chancellerie américaine dans l’enquête sur l’attentat à l’explosif perpétré jeudi contre un restaurant de la chaîne Kentucky Fried Chicken à Tripoli. M. Battle, qui s’exprimait...