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Actualités - REPORTAGE

Publiscopie - Banques d’affaires et sociétés financières Un cadre d’action bien spécifique (photos)

Entre le travail réel des banques d’affaires et sociétés financières et l’aspect juridique imposant des cadres d’activités spécifiques, un grand écart existe. Bien que le cadre légal libanais délimite le type d’activités des différentes institutions financières, les applications demeurent loin de toutes limitations. Les banques d’affaires sont régies par la loi n° 50 du 15/7/1983 qui établit plusieurs conditions spéciales à leur fonctionnement. La condition principale est la spécialisation dans les opérations à moyen et long terme. Cela implique qu’elles ne peuvent ouvrir des comptes courants à la clientèle, ni participer aux activités du marché interbancaire, octroyer des crédits à découvert ou s’engager dans les opérations de lettres de crédit, toutes activités à court terme. En revanche les banques d’affaires, comme les banques commerciales, sont soumises à toutes les circulaires issues par la Banque du Liban et la Commission de contrôle des banques. Elles sont aussi sujettes à une circulaire spécifique (n°. 1 402 du 8/2/1996) qui exige en particulier l’octroi de prêts à la clientèle en livres libanaises d’un montant égal à au moins 10 % des engagements en livres libanaises, et des emprunts au secteur privé d’un montant au moins égal aux crédits accordés au secteur public. L’objectif primaire des banques d’affaires et des banques de financement, à moyen et long terme, est d’effectuer des opérations de crédit à moyen et long terme, de courtage, de portage, de prendre des participations dans les entreprises et d’émettre des titres de dette. Durant les sept premiers exercices fiscaux, les banques d’affaires sont exemptées d’impôt sur le revenu. À partir de la huitième année, les banques d’affaires paient un impôt s’élevant à 4 % du capital versé. Bien que les banques d’affaires puissent s’engager dans des opérations similaires à celles des sociétés financières, notamment les opérations de Bourse et autres marchés financiers, elles se distinguent dans presque tous les autres aspects du fait de leur statut de banques. Autre constatation du secteur : les financements à long terme qui sont généralement du ressort des banques d’affaires favorisent un environnement au niveau des banques commerciales, là où les ressources substantielles existent. Objectif : dynamiser le marché «Les banques d’affaires jouent un rôle primordial dans la croissance de l’entreprise en lui procurant des ressources de financement à long terme, indique Joe Issa el-Khoury, PDG de la Saradar Investment House. Elles servent aussi à conseiller l’entreprise sur les meilleures stratégies pour se procurer des capitaux à moindre coût, à lui recommander la structure financière préférable à adopter, à lui ouvrir son capital à des privés ou au public, à l’aider à acquérir une entreprise, fusionner avec elle ou l’assister dans son expansion internationale». De son côté, Mona Barakat Sayegh, directrice du département de recherche et développement de la Arab Investment Bank, affirme que «de par leur nature et les lois régissant leurs activités, les banques d’affaires remplissent des fonctions ponctuelles dans l’économie nationale. Leur statut de banques de crédit à moyen et long terme permet d’élargir l’horizon des maturités des crédits et investissements, alors que la spécialisation de leurs activités contribue à développer et approfondir le marché des capitaux. Cependant, le nombre restreint d’entreprises institutionnelles, le manque de grands projets de financement et la faiblesse de l’activité de la Bourse locale ces dernières années ont entravé le développement du rôle des banques d’affaires sur le marché local. De plus, la stagnation de l’économie nationale a limité les possibilités d’action disponibles sur le marché. Cette situation n’est pas exceptionnelle ou propre aux banques d’affaires libanaises, car il est connu que les banques d’affaires et d’investissement internationales connaissent un net déclin d’activité dans les périodes de récession ou de ralentissement économique où les entreprises connaissent d’habitude une baisse de leurs projets d’expansion. Dès lors, les meilleures conditions de développement des banques d’affaires se trouvent en général dans la reprise de l’activité économique». À la ABN Amro Bank, on assure que cet établissement «n’a jamais réellement voulu s’établir comme banque d’affaires au Liban, étant donné la taille du marché et le nombre limité d’opportunités offertes dans ce domaine qui reste toutefois largement couvert par les joueurs libanais. Toutefois, et parallèlement à son engagement de longue date en tant que banque commerciale active, comme en témoignent les chiffres publiés régulièrement et qui placent la ABN Amro Bank en 2e position parmi les banques étrangères, la banque a largement développé ses activités. En fonction des besoins du marché, la ABN Amro Bank a mis à la disposition de sa clientèle une palette très variée de services et produits. Elle a su agrandir son département de clientèle privée et les opérations de détail en s’appuyant sur les capacités développées à l’échelle domestique et au niveau de ses centres d’excellence à l’étranger. Ainsi, la banque propose de mettre à la disposition de sa clientèle différents modèles de solutions adaptées, de façon à répondre à leurs attentes vis-à-vis de leurs banquiers. Par ailleurs, le personnel de la banque reste à l’écoute de ses clients dans les six agences opérant au Liban. Pour faciliter les opérations, un responsable de clientèle privée est présent dans chaque agence. Aussi, un “call center” a été mis en place et un site Internet (www.abnamro.com.lb). Par ailleurs, un rapport quotidien couvrant les derniers développements des marchés est distribué aux clients, ainsi qu’un bulletin mensuel détaillant les dernières opportunités et perspectives».
Entre le travail réel des banques d’affaires et sociétés financières et l’aspect juridique imposant des cadres d’activités spécifiques, un grand écart existe. Bien que le cadre légal libanais délimite le type d’activités des différentes institutions financières, les applications demeurent loin de toutes limitations. Les banques d’affaires sont régies par la loi...