Sans notification officielle, le Liban ne peut se prononcer

En l’absence d’une notification américaine officielle, le Liban évite de se prononcer sur la conférence internationale décidée au cours de la rencontre quadripartite qui a groupé le secrétaire général des Nations unies et les ministres américain, européen et russe des Affaires étrangères. « Nous suivons de très près tout ce qui se dit autour de la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient dont l’image demeure très imprécise quant au cadre, la nature des travaux et l’identité des participants. Nous sommes favorables à toute initiative qui aboutirait à un règlement juste et global du conflit israélo-arabe sur base des accords de Madrid et des résolutions internationales », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. « Le règlement du conflit israélo-arabe nécessite la présence de toutes les parties intéressées, sans aucune exception, et doit englober tous les sujets qui en sont à l’origine », a-t-il ajouté, insistant sur l’importance de l’initiative de paix arabe adoptée lors du sommet de Beyrouth. Prié d’indiquer si le Liban accepterait de participer à la conférence au cas où les travaux se restreindraient au seul volet israélo-palestinien et à l’arrêt de l’escalade militaire en Palestine, comme proposé par le secrétaire d’État américain Colin Powell, M. Hammoud a nié avoir été officiellement informé des déclarations du chef de la diplomatie américaine. « En notre qualité de ministère des Affaires étrangères, nous ne pouvons adopter une prise de position sans en être officiellement informés », a-t-il indiqué. M. Hammoud a précisé qu’il n’était pas au courant d’un éventuel refus saoudien de la conférence internationale. « J’ai lu la déclaration de l’émir Saoud al-Fayçal qui a affirmé que l’image est encore floue et qu’il est nécessaire de connaître le cadre de cette conférence avant de se prononcer », a-t-il dit.