Les résolutions de l’Onu, seule voie vers une paix juste et globale

Le respect des résolutions de l’Onu est la seule voie vers une paix juste et globale, a affirmé en substance, hier, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, devant ses visiteurs, parmi lesquels figurait une délégation parlementaire belge comprenant MM. Denis D’Hondt, Frans Van Melkebeke, Philippe Bonté et Willy Cortois, ainsi qu’une délégation de l’Église évangélique allemande. Pour le chef de l’État, la campagne militaire d’Ariel Sharon contre les territoires de l’autonomie prouve que de grands changements s’annoncent dans la région. C’est la raison pour laquelle M. Lahoud estime que les pays arabes doivent faire preuve de la plus grande solidarité entre eux, afin de contrer les efforts d’Israël visant à infirmer le rôle des Nations unies. « Nous avons informé les États-Unis, que nous considérons comme un pays ami du Liban, qu’ils n’ont pas intérêt à perdre les nombreuses amitiés qu’ils ont dans le monde arabe, pour défendre l’intérêt d’Israël », a dit M. Lahoud, qui a exprimé ses craintes que ce qui se produit « aggrave le désespoir, la haine et l’extrémisme, des facteurs qui, hélas, ont contribué à ce qui s’est produit le 11 septembre dernier ». M. Lahoud a également mis en garde contre l’application sélective des résolutions de l’Onu, telle que pratiquée par Israël, ajoutant que les événements ont prouvé la justesse de l’unité des positions du Liban et de la Syrie, notamment après l’accord d’Oslo. M. Lahoud a rappelé qu’il avait déclaré après l’accord d’Oslo, et alors qu’il était encore commandant en chef de l’armée, « qu’il n’y a pas de paix sans le Liban et la Syrie ». Mais, a-t-il enchaîné, le Premier ministre israélien « n’a pas tiré les leçons du passé » et continue à « défendre l’idée d’un congrès ou d’une rencontre dont seraient écartés le Liban et la Syrie ».