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Actualités - OPINION

Les médiations font long feu Koraytem contre-attaque par le truchement de Fleyhane

Comme il fallait s’y attendre, les décideurs entrent ligne (de téléphonie mobile). L’on apprend ainsi que de sensibles efforts d’apaisement ont été déployés pendant le long week-end festif. Mais que cette médiation urgente n’a quand même rien donné. Ce qui démontre, si besoin était, que le conflit atteint de rares cimes d’exacerbation, de part et d’autre. Ainsi, selon des sources loyalistes et néanmoins fiables, un ministre influent, mandaté par des tuteurs, est entré en contact avec le président du Conseil, M. Rafic Hariri, et avec son grand argentier, M. Fouad Siniora, pour les prier de calmer le jeu. Cet intervenant a également, indiquent les mêmes sources, relancé par le biais d’amis communs son collègue de l’Économie, M. Bassel Fleyhane. Pour l’inviter à consommer avec modération la coupe de l’ivresse médiatique, lors de sa prestation télévisée annoncée pour lundi soir. Mais rien n’y a fait. M. Fleyhane y a été gaillardement de son grain de sel, ou, si l’on préfère, de son huile sur le feu. Très pugnace, M. Fleyhane a déclaré que le Premier ministre et ses lieutenants ne comptaient pas rester les bras croisés, qu’ils allaient désormais réfuter systématiquement toutes les critiques, pour que l’opinion ne les taxe pas de faiblesse. Il a ajouté que le président du Conseil tient à certifier ses prérogatives. Ce qui explique, selon le ministre, que M. Hariri ait indiqué que la séance spéciale du 13 n’aurait pas lieu, le dossier de M. Cardahi n’étant pas prêt. M. Fleyhane a en réalité clairement laissé entendre que son chef de file estime que le président de la République a piétiné ses propres plates-bandes. En fixant la date d’une réunion que le Premier ministre aurait dû convoquer lui-même. Donc M. Fleyhane n’a épargné personne et il a réservé quelques-unes de ses flèches de Parthe, habilement feutrées au régime. En effet, le ministre a fait allusion à des propos attribués au président de la République. Pour se hâter d’affirmer que son camp n’en croyait rien. Car M. Lahoud a bien précisé en Conseil des ministres que lorsqu’il a quelque chose à dire, il le fait ouvertement, qu’il n’approuve donc pas les positions que lui prêtent certains sympathisants. Bref, des complications dignes d’intrigues romancées. Au stade actuel, note un ministre conciliateur, l’initiative de M. Fleyhane a encore aggravé le conflit au lieu de détendre l’atmosphère. Cette personnalité, qui reconnaît agir avec l’assentiment de Damas, indique que sa mission s’en trouve plus difficile. Le ministre ajoute cependant qu’il va s’efforcer d’obtenir des dirigeants le retour aux institutions, pour y traiter leurs différends loin des feux de la rampe médiatique. Philippe ABI-AKL
Comme il fallait s’y attendre, les décideurs entrent ligne (de téléphonie mobile). L’on apprend ainsi que de sensibles efforts d’apaisement ont été déployés pendant le long week-end festif. Mais que cette médiation urgente n’a quand même rien donné. Ce qui démontre, si besoin était, que le conflit atteint de rares cimes d’exacerbation, de part et d’autre....