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Liban-Israël - Tabbarah et Hammoud planchent sur le projet de plainte contre l’État hébreu Beyrouth affine son dossier pour son recours devant la CIJ

La décision de principe, prise la semaine dernière en Conseil des ministres, de présenter un recours contre Israël devant la Cour internationale de Justice de La Haye, a fait l’objet hier d’un examen approfondi au palais Bustros au cours d’une réunion entre le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, et le ministre d’État Bahije Tabbarah, chargé par l’Exécutif de la préparation de ce dossier. Au vu des déclarations faites par le chef de la diplomatie au terme de la discussion, il semble que le dossier ne soit pas encore entièrement bouclé, le Liban cherchant toujours à affiner les fondements sur lesquels il se base pour déposer sa plainte. M. Hammoud a indiqué à la presse qu’il s’agissait «d’une réunion de consultation destinée à examiner le dossier sous tous ses angles avant de prendre une décision définitive au sujet de la plainte. D’autres rencontres sont prévues pour approfondir cet examen et parvenir à une vision plus claire des moyens d’action à entreprendre», a-t-il expliqué. Pour sa part, M. Tabbarah a indiqué que dans son intention de porter plainte contre l’État hébreu, «le Liban se fonde sur la légalité internationale». Il a souligné que la CIJ, «en sa qualité de référence de la légalité internationale, est habilitée à se saisir de toute affaire suscitée par un État déterminé qui a des motifs de plainte. Il appartient à cet État de recourir au tribunal de La Haye afin d’obtenir le recouvrement de ses droits», a-t-il dit. «Je pense qu’il est temps pour le Liban d’en appeler à une telle instance internationale pour faire condamner Israël et obtenir des réparations après ses agressions répétées contre le Liban, et eu égard aux victimes tombées et à l’exode qui a touché des centaines de milliers de Libanais», a ajouté M. Tabbarah. «Il ne faut pas oublier que l’Assemblée générale de l’Onu a déjà condamné l’État hébreu pour un événement précis, en l’occurrence le massacre de Sabra et Chatila (1982), et a considéré que cette tuerie entrait dans le cadre du concept de génocide». «Il existe aussi une vieille résolution du Conseil de sécurité qui condamne Israël pour avoir attaqué des avions à l’AIB», a-t-il poursuivi, en référence au bombardement du 28 décembre 1968 qui avait détruit au sol la totalité de la flotte de la Mea. «De cette résolution, ressort le principe d’une indemnisation du Liban», a souligné le ministre. Prié de dire si les droits du Liban étaient garantis auprès de la CIJ, M. Tabbarah a répondu : «Nous avons jusqu’ici évoqué notre point de départ, c’est-à-dire le fondement juridique sur lequel nous nous basons pour formuler ce recours. Naturellement, nous allons ensuite fournir les indices et les preuves dont nous disposons». Le ministre a réaffirmé que le Liban n’avait nul besoin de s’entendre avec l’État hébreu ou avec quiconque pour se présenter devant la CIJ, parce qu’il prend comme point de départ la Convention internationale de 1948 sur les génocides, à laquelle et le Liban et Israël ont adhéré. Cela signifie que, pour qu’elle reconnaisse la recevabilité de la plainte, avant même d’en examiner le fond, il faudra que la CIJ admette que l’État hébreu pourrait s’être rendu rendu coupable de crimes de génocide au Liban. Sur le point de savoir si on peut considérer la tuerie de Cana en 1996 comme un acte de génocide, M. Tabbarah s’est contenté de répondre: «Il s’agit d’un épisode d’une lonque série d’actes auxquels le Liban a été soumis».
La décision de principe, prise la semaine dernière en Conseil des ministres, de présenter un recours contre Israël devant la Cour internationale de Justice de La Haye, a fait l’objet hier d’un examen approfondi au palais Bustros au cours d’une réunion entre le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, et le ministre d’État Bahije Tabbarah, chargé par...