Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Dossier régional - Le chef de l’État presse le monde de rejeter le « fait accompli » d’Israël Lahoud dénonce « la reculade » de l’Onu à propos de Jénine

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a qualifié hier de «dangereuse reculade devant Israël» l’annonce par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, de son intention de dissoudre la mission chargée d’établir les faits dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. «Il s’agit d’une dangereuse reculade de l’Onu devant Israël qui se moque une fois de plus de la volonté internationale représentée par une décision du Conseil de sécurité», a estimé M. Lahoud, dont les propos étaient rapportés par les présidents de l’Ordre de la presse et du syndicat des journalistes, respectivement Mohammed Baalbacki et Melhem Karam. Le chef de l’État a reçu au palais de Baabda MM. Balbacki et Karam, qui lui ont transmis une invitation à la réception qui sera organisée lundi prochain 6 mai au siège de l’Ordre de la presse à l’occasion de la commémoration des martyrs de la presse. «La suppression de la mission internationale n’a pas seulement un impact négatif sur la crédibilité de l’Onu, mais revêt également un caractère dangereux dans la mesure où elle accorde à Israël un droit de veto sur les décisions internationales». «C’est très douloureux et inacceptable que les grandes puissances, notamment les pays membres permanents du Conseil de sécurité, permettent à Israël d’imposer sa volonté au monde», a ajouté le président de la République. «En tout état de cause, a poursuivi M. Lahoud, la décision d’empêcher la mission internationale de remplir sa tâche ne supprime pas la réalité du crime horrible perpétré par Israël dans le camp de Jénine et reconnu par le monde, ni ceux commis dans les autres villes et villages de Palestine, que nous découvrons jour après jour». Le chef de l’État a appelé les Arabes, les pays de la région et le reste du monde à «prendre position pour faire face à la situation, car accepter le fait accompli imposé par Israël de torpiller la mission sur Jenine aurait de graves répercussions sur la capacité de l’Onu à faire appliquer les lois, les conventions et les résolutions internationales, et instaurerait à nouveau le règne de la loi de la jungle». Les Palestiniens accusent l’armée israélienne d’avoir commis à Jénine des «crimes de guerre» et un «massacre», faisant état de centaines de tués. Israël dément, affirmant y avoir tué une majorité de «terroristes», pendant les combats acharnés du 3 au 12 avril au cours desquels il a perdu 23 soldats. Les audiences du chef de l’État Le président Émile Lahoud a reçu dans la journée d’hier au palais de Baabda M. Antoine Haddad, député du Metn-Nord, le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, le président de la Bourse de Beyrouth, M. Fady Khalaf, ainsi que le ministre du Tourisme Karam Karam, qui était accompagné d’une délégation de médecins arabes, européens et américains participant au congrès médical du Moyen-Orient qui se tient actuellement à Beyrouth. Le président Lahoud a également accordé audience à une délégation du congrès scout arabo-européen qui regroupe des associations scoutes de plusieurs pays arabes, de Chypre, de France, du Canada, de Grèce, des Pays-Bas, du Danemark, de Suède, de Grande-Bretagne et de l’Union européenne. S’adressant aux membres de la délégation, le président Lahoud a évoqué son passé de scout, soulignant qu’il était imprégné des grands principes scouts, dont notamment le don de soi, l’aide au prochain et la défense du droit et de la justice. Le chef de l’Etat a souligné qu’il avait appliqué ces principes dans sa vie privée et lorsqu’il était à la tête de l’institution militaire, de même qu’il est soucieux d’appliquer ces principes scouts durant son mandat à la présidence de la République.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a qualifié hier de «dangereuse reculade devant Israël» l’annonce par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, de son intention de dissoudre la mission chargée d’établir les faits dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. «Il s’agit d’une dangereuse reculade de l’Onu devant Israël qui se moque...