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Justice Poursuites contre un réseau au service du Mossad

Le juge Maroun Zakhour, commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, a décidé d’engager des poursuites contre le prévenu Joseph Kamal Tayar pour collusion avec les services secrets israéliens. Des poursuites similaires sont engagées contre plusieurs autres personnes actuellement en fuite, notamment Tony Kamal Tayar, frère du prévenu, Ahmed Ali Ward, Mahmoud Sayess, Badih Nasr et une personne de la famille Hokayem dont l’identité complète n’a pas été révélée. Le prévenu et ses complices sont accusés de collusion avec le service israélien de renseignements, le Mossad, dont ils ont rencontré plusieurs officiers supérieurs en Israël et en France, conformément aux dispositions des articles 287 et 403 du code pénal. Joseph Tayar est également accusé d’avoir fourni des renseignements erronés à la justice libanaise sur l’assassinat des quatre juges Hassan Osman, Walid Harmouche, Imad Chéhab et Assem Abou Daher. Le dossier de l’affaire a été transmis au premier juge d’instruction militaire Riad Talih. L’enquête préliminaire a permis d’établir que Joseph Tayar, né en 1965 à Addoussié au Liban-Sud, a épousé une ressortissante française et a résidé, plusieurs années durant, en France où il a obtenu la nationalité française. Depuis 1984, il n’a cessé de se déplacer entre la France, Israël et le Liban où il devait être récemment arrêté à sa descente d’avion, en provenance d’Amsterdam. Tayar a reconnu que son frère, Tony, qui travaillait depuis quinze ans en contact étroit avec le coordonnateur des activités israéliennes au Liban, Uri Lubrani, l’avait convaincu, ainsi que Mahmoud Sayess, de travailler pour le Mossad. Il a également reconnu qu’outre ses activités pour le compte du Mossad en Israël, il servait de chauffeur à son frère contre un salaire mensuel de 400 dollars américains. Après un stage de formation de trois mois à Metoulla, les services israéliens de renseignements lui ont demandé de se rendre à Paris pour y travailler pour le Mossad dont il a rencontré plusieurs officiers résidents. Une fois à Paris, il a recruté deux jeunes Palestiniens qui ont été engagés par le Mossad contre une rémunération très substantielle. Le Mossad lui confiait également des missions au Liban où il était régulièrement déposé par un hélicoptère militaire sur l’une des plages du Liban-Sud. Arrêté à l’aéroport de Beyrouth alors qu’il arrivait d’Amsterdam, il a communiqué à la police les premiers noms qui lui sont venus à la tête, comme étant les auteurs du quadruple assassinat des juges, pensant que cette révélation lui attirerait la sympathie des agents. Il s’est avéré qu’il s’agissait des noms de trois de ses complices : Sayess, Nasr et Hokayem. Tayar a aussi reconnu qu’il faisait l’objet de poursuites judiciaires au Liban pour falsification de certificat de divorce.
Le juge Maroun Zakhour, commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, a décidé d’engager des poursuites contre le prévenu Joseph Kamal Tayar pour collusion avec les services secrets israéliens. Des poursuites similaires sont engagées contre plusieurs autres personnes actuellement en fuite, notamment Tony Kamal Tayar, frère du prévenu, Ahmed Ali Ward, Mahmoud Sayess,...