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Actualités - CHRONOLOGIE

Droits de l’homme - Réunions de nombreuses associations et comités à Barcelone et à Valence Les familles des disparus interpellent l’Union européenne

Le mouvement Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) et le CFDA – le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie – ont organisé, grâce au soutien de plusieurs organisations, une série de rencontres à Barcelone et à Valence, en Espagne, à l’occasion de la conférence ministérielle euro-méditerranéenne. Des représentants des comités de familles de disparus sont venus du Liban (le comité des parents de personnes enlevées ou disparues au Liban et le comité des familles de détenus libanais en Syrie) et d’Algérie (SOS Disparus), et se sont réunies samedi 20 avril à Barcelone, à l’initiative de la commission des droits de l’homme du barreau de la capitale catalane. En présence de nombreux avocats, juristes, de représentants d’organisations de défense des droits de l’homme libanais, algériens, espagnols, français et marocains, ainsi que de la députée européenne Alima Boumediene-Thierry. En fin de travaux, les participants de ce colloque ont établi un programme de travail à court terme, et les familles ont ainsi pu lancer un appel solennel à l’Union européenne, au sujet des disparus et des détenus, pour que cette question fasse partie des préoccupations des États. Une déclaration en préambule de laquelle ces différents comités de familles de disparus ont rappelé que l’UE et l’Algérie ont signé lundi dernier leur accord d’association et le Liban devrait faire de même dans un bref délai. «Les deux accords sont placés sous les auspices des droits de l’homme. Pourtant tout laisse croire que, loin de faire progresser les droits de la personne humaine, ils constituent pour l’UE une véritable renonciation à les faire respecter. Qu’on en juge : (…) La négociation de l’accord avec le Liban (de même qu’avec l’Algérie) n’a pas été mise à profit pour obtenir un progrès sur l’information relative au sort des 17 000 disparus de la guerre. L’implication d’Israël et la présence de la Syrie ne peuvent expliquer et encore moins justifier que les familles soient laissées sans nouvelles de leurs proches disparus. Si une nouvelle commission d’enquête a été constituée en janvier 2001, sa composition ne garantit pas son indépendance. Son fonctionnement n’a aucune transparence. Depuis bientôt dix-huit mois, elle n’a rendu aucune conclusion même provisoire. La justice reste paralysée. Pire, des familles se voient contraintes de déclarer le décès de personnes disparues sous la menace de représailles de la part des pouvoirs publics (par exemple, la suppression de leur couverture sociale). Par ailleurs, les familles qui réclament de connaître le sort de leurs enfants détenus dans les prisons syriennes sont soumises à diverses pressions de la part des services de renseignements libanais et syriens», indique le communiqué. Tous les participants à ce colloque ont ainsi demandé prioritairement que l’UE obtienne du gouvernement libanais la publication immédiate de toutes les informations dont dispose la commission d’enquête sur les disparus. Et qu’elle pousse le Liban à exiger «le rapatriement de tous ses ressortissants détenus arbitrairement en Syrie», et qu’il entreprenne toutes les démarches nécessaires auprès du Comité international de la Croix-Rouge, «afin d’apporter une réponse acceptable aux familles de personnes disparues en Israël».
Le mouvement Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) et le CFDA – le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie – ont organisé, grâce au soutien de plusieurs organisations, une série de rencontres à Barcelone et à Valence, en Espagne, à l’occasion de la conférence ministérielle euro-méditerranéenne. Des représentants des comités de familles de...