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MUSIQUE Cheb Kader, troisième larron du raï

Apparu au milieu des années 80 au même moment que Khaled et Cheb Mami, le Marocain Cheb Kader, troisième larron du raï, tente un retour après un silence de 10 ans, parenthèse au cours de laquelle il avait pratiquement tourné le dos à la musique. À 35 ans, il publie son troisième album (Mani. Polydor-Universal), après Sel dem drai (1988, chez Blue Silver) et Génération 1990, Flarenasch). Ce Marocain né à Oran (Algérie), arrivé à l’âge de 9 ans avec sa famille en France, à Mulhouse dans l’est de la France, est apparu sur la scène raï en 1966. La même année, Khaled et Mami se font remarquer avec le désormais célèbre festival de raï de Bobigny (Seine-Saint-Denis), tremplin pour cette musique alors réservée au strict cercle du circuit communautaire. Mais, alors que ses deux «rivaux» connaîtront une ascension rapide, Kader doit se contenter d’un succès d’estime. À l’époque, il est managé par le Français Michel Lévy, qui s’occupe également de Mami. Kader ne considère pourtant pas que cette double casquette lui ait porté préjudice. «Il me fallait changer d’équipe et passer à la vitesse supérieure», raconte le chanteur. Toutefois, estimant qu’il ne dispose pas des moyens nécessaires pour atteindre ses ambitions, au début des années 90, le chanteur arrête. Il fonde une famille (il est aujourd’hui le père de trois enfants, âgés de 3, 8 et 9 ans), ouvre un commerce en région parisienne. Il continue à chanter pour le plaisir, élabore des projets de chansons dans le studio d’enregistrement qu’il a installé à son domicile. Il y a deux ans et demi, il décide de tenter à nouveau sa chance. Résultat : Marni, un album de raï accessible, qui vise d’évidence le grand public, avec des incursions du côté de la musique gitane (N’siti), des rythmes lations (un duo avec Sergent Garcia), du R’nB (un duo avec la chanteuse Amel). «J’ay ai mis tout mon cœur et mes idées». déclare le chanteur en estimant que ce long silence ne lui aura pas forcément porté préjudice. À ses côtés : Miles copeland, l’ex-manager des sting qui préside désormais à la carrière internationale de Cheb Mami. 10 ans plus tard, la route de l’enfant de Blida croise à nouveau celle du «kid» de Boutlelis.
Apparu au milieu des années 80 au même moment que Khaled et Cheb Mami, le Marocain Cheb Kader, troisième larron du raï, tente un retour après un silence de 10 ans, parenthèse au cours de laquelle il avait pratiquement tourné le dos à la musique. À 35 ans, il publie son troisième album (Mani. Polydor-Universal), après Sel dem drai (1988, chez Blue Silver) et Génération 1990,...