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Actualités - CHRONOLOGIE

L’UE demande que le Hezbollah cesse « momentanément » ses attaques

L’ambassadeur d’Espagne à Beyrouth Miguel-Angelo Carido, dont le pays assure la présidence semestrielle de l’Union européenne, a demandé hier que le Hezbollah cesse «momentanément» ses attaques contre Israël. En réponse à l’objection d’un journaliste qui soulignait la nécessité de libérer les fermes de Chebaa, il a en outre déclaré : «Mais les fermes de Chebaa sont là et elles ne risquent pas de prendre la fuite». «Nous avons conseillé et demandé au Liban que le Hezbollah arrête momentanément ses opérations dans les fermes de Chebaa (…) pour éviter une déstabilisation et parce que la situation est devenue préoccupante et grave», a déclaré à la presse M. Carido à l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Il a ajouté, en réponse à une question, avoir adressé «un avertissement cordial au Liban, avec lequel l’UE entretient de bonnes relations (…), car ce qui se produit depuis dix jours ne peut pas continuer». «Nous connaissons la position du Liban concernant les fermes de Chebaa, une interprétation que l’Onu n’accepte pas (…)». «Tout au long de la ligne bleue, il y a une situation que nous ne comprenons pas. Il faut instaurer la paix et ne pas déstabiliser davantage la région», a-t-il dit. En réponse à une question, M. Carido a refusé d’autre part de «discuter de l’identité de ceux qui provoquent les incidents dans les fermes de Chebaa». Interrogé enfin sur l’éventualité d’une frappe israélienne contre le Liban et la Syrie, l’ambassadeur espagnol a répondu : «Évitons de fournir à Sharon des prétextes pour exécuter ses menaces surtout qu’il a l’habitude de traduire ses paroles en actes et d’en faire même plus». La version libanaise De son côté, le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud a affirmé que la situation à la frontière libano-israélienne est stable. Il a précisé que l’État libanais avait pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher les violations de la ligne bleue. Et de rappeler que les fermes de Chebaa constituaient la seule exception à cette règle du moment qu’elles font partie du territoire libanais. «Nous l’avons déjà dit, et nous le répétons aujourd’hui : ces fermes sont libanaises et le Liban a donc le droit de recourir à tous les moyens légitimes pour les récupérer», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Nous savons très bien quelle est la position de l’Onu, de l’Union européenne ou d’autres pays dans cette affaire. Mais telle est notre position, et les incidents qui ont eu lieu récemment à la frontière étaient le fait d’éléments incontrôlés. Ces derniers ont été arrêtés car le Liban est conscient de la précarité de la situation, mais nous ne renoncerons jamais à nos droits». M. Hammoud estime enfin que Beyrouth n’a aucune intention d’ouvrir un nouveau front. «Si cette intention existe, c’est chez l’autre partie seulement», a-t-il précisé. Prié de commenter la position de l’ambassadeur d’Espagne qui a demandé que le Hezbollah cesse momentanément ses opérations à Chebaa, le chef de la diplomatie a déclaré : «C’est là l’opinion de l’ambassadeur d’Espagne et de ce qu’il représente». Par ailleurs, selon des sources diplomatiques citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, M. Hammoud aurait demandé à l’ambassadeur d’Espagne si la mise en garde contre une escalade avait été également transmise à Israël, et si l’État hébreu comptait ouvrir un nouveau front avec le Liban. M. Carido aurait répondu qu’il ignorait quelles étaient les intentions de Tel-Aviv, mais qu’il pourrait s’en informer, ajoutent les mêmes sources. Celles-ci ont relevé, d’autre part, que M. Hammoud a prié le diplomate espagnol de faire la distinction entre les attaques anti-israéliennes qui ont eu lieu récemment dans le cadre du processus de libération du territoire et les opérations qui sont l’œuvre des Palestiniens, outrés par ce qui se passe dans les territoires autonomes. Mise en garde de Paris La France a exprimé une nouvelle fois hier son inquiétude devant la poursuite des bombardements de part et d’autre de la frontière libano-israélienne, en mettant en garde contre une escalade. «Nous sommes très inquiets devant la poursuite des échanges de tirs au Liban-Sud où la situation menace de dégénérer encore», a indiqué une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. «Face aux risques d’escalade, nous appelons les parties à démontrer concrètement leur sens des responsabilités en s’abstenant de toute provocation ou réaction excessive», a-t-elle ajouté.
L’ambassadeur d’Espagne à Beyrouth Miguel-Angelo Carido, dont le pays assure la présidence semestrielle de l’Union européenne, a demandé hier que le Hezbollah cesse «momentanément» ses attaques contre Israël. En réponse à l’objection d’un journaliste qui soulignait la nécessité de libérer les fermes de Chebaa, il a en outre déclaré : «Mais les fermes de Chebaa...