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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Le chef de l’État accuse Israël de vouloir imposer la sécurité par la force Lahoud qualifie de « manœuvre hypocrite » les propos de Sharon

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a jugé hier que le discours du Premier ministre israélien Ariel Sharon devant le Parlement relevait d’une «manœuvre» avant la tournée du secrétaire d’État américain Colin Powell au Proche-Orient. Il s’agit d’une «manœuvre formelle et hypocrite visant à tromper la communauté internationale à la veille de la tournée du secrétaire d’État américain», a estimé M. Lahoud dans une déclaration distribuée à la presse. M. Sharon s’est déclaré prêt à rencontrer des dirigeants arabes «modérés». Il a néanmoins affirmé qu’il poursuivrait son offensive dans les territoires palestiniens pour mener à terme «sa mission», bravant les appels répétés de la communauté internationale à un retrait immédiat. Ces propos «contredisent de manière flagrante les résolutions de l’Onu, notamment les 194, 242, 338 et 425, et torpillent les bases de la paix», a poursuivi le président Lahoud. Il a souligné que «le refus d’Israël d’un retour des réfugiés palestiniens et d’un retrait total des territoires arabes occupés en 1967, les conditions posées pour négocier les frontières et l’arrêt de l’intifada, sont totalement opposés à l’initiative de paix arabe approuvée par le sommet de Beyrouth». «Les propos israéliens ne trompent personne, notamment au moment où Tel-Aviv poursuit sa politique d’assassinats, de destruction et de génocide contre le peuple palestinien dans une offensive déclenchée au lendemain de l’adoption de l’initiative de paix arabe», a estimé le chef de l’État, président en exercice du sommet arabe. Pour M. Lahoud, cela «prouve les mauvaises intentions d’Israël qui ne veut pas la paix mais qui cherche à imposer la sécurité, par la force». Il a conclu en affirmant que l’État hébreu «exploite les événements du 11 septembre pour persister dans sa politique agressive». Par ailleurs, le chef de l’État a reçu le président de l’Ordre de la presse Mohammed Baalbacki. À sa sortie du palais de Baabda, celui-ci a notamment déclaré : «En sa qualité du président du sommet arabe, le chef de l’État a affirmé que le Liban se tient en permanence aux côtés de ses frères arabes, surtout en ce qui concerne l’appui au peuple palestinien dans son épreuve douloureuse et dans sa lutte légitime» contre Israël. Selon M. Baalbacki, M. Lahoud a insisté, d’autre part, sur «la stabilité de la situation libanaise malgré toutes les rumeurs qui font état de problèmes dont le Liban pourrait être victime». En réponse à une question concernant les réactions libanaises aux événements qui se déroulent dans les territoires autonomes, le président de la République a estimé que «ces réactions sont tout à fait naturelles dans la mesure où elles traduisent la position libanaise qui consiste à rejeter l’agression sauvage de l’État hébreu contre les territoires palestiniens». Le chef de l’État a notamment conféré avec le député Michel Murr au sujet des derniers développements sur la scène locale et régionale.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a jugé hier que le discours du Premier ministre israélien Ariel Sharon devant le Parlement relevait d’une «manœuvre» avant la tournée du secrétaire d’État américain Colin Powell au Proche-Orient. Il s’agit d’une «manœuvre formelle et hypocrite visant à tromper la communauté internationale à la veille de...