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Actualités - CHRONOLOGIE

De Mistura appelle le Liban à « des actes » pour enrayer la dégradation sur le terrain

Mettre en garde contre la situation qui se dégrade «d’heure en heure» au Liban-Sud, ne pas parvenir à «un point de non-retour» sur la ligne bleue et appeler le gouvernement libanais à prendre la situation en main dans la zone méridionale du pays. Tels étaient hier les points les plus importants de la conférence de presse imprévue, tenue en soirée par Staffan de Mistura, représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Liban-Sud, Kofi Annan. M. de Mistura a également qualifié, à plusieurs reprises, la situation sur la frontière libano-israélienne «d’extrêmement dangereuse» affirmant que l’éventualité d’un embrasement de cette zone est «énorme». «Nous exhortons le gouvernement libanais à mettre un terme à toutes les opérations menées à partir de son propre territoire et à prendre des mesures concrètes afin d’empêcher d’autres violations, qui pourraient embraser la ligne bleue», a déclaré M. de Mistura, en demandant au Liban de cesser de répéter les mêmes assurances, mais de prouver plutôt, par les actes et sur le terrain, ses bonnes intentions. Et pour le représentant du secrétaire général des Nations unies, beaucoup d’efforts restent à fournir à ce niveau-là. «Cette situation ne peut pas se poursuivre» et il faut prendre en considération le «danger substantiel» qui pourrait se concrétiser «dans les heures et les jours à venir». M. de Mistura, qui venait de rentrer, avant la conférence de presse d’hier, du Liban-Sud où il avait rencontré le commandant en chef de la Finul, Lalit Twaré, a cité en exemple l’escalade de samedi dernier à Ghajar. «Les Casques bleus ont réussi à contenir la situation au village mais ceci ne peut pas être continuellement garanti», a-t-il indiqué en soulignant que «les Nations unies ne peuvent pas faire des miracles». Et d’appeler encore le gouvernement libanais à prouver «immédiatement par des faits et des actes son intention de contenir la situation et d’empêcher que la ligne bleue devienne une ligne rouge». Le Liban devrait donc, «dans les heures et dans les jours à venir, prendre certaines mesures et faire une déclaration ferme, claire, et non ambiguë dans ce sens». Les autorités libanaises «devraient rapidement empêcher des accidents tout au long de la ligne bleue», a-t-il dit en relevant que «l’armée libanaise a une véritable capacité d’être présente sur le terrain, elle l’a d’ailleurs démontré en arrêtant six Palestiniens (responsables des tirs sur Israël)». «Sur le plan politique, le Liban devrait réduire, à travers son influence, certaines attaques qui ont lieu sur la ligne bleue y compris à Chebaa car ce n’est nullement le moment de jouer avec le feu», a-t-il relevé. «L’on ne peut pas ignorer la situation dans la région», a-t-il ajouté. Reprenant les propos du secrétaire général de l’Onu, il a indiqué qu’il «n’existe pas de raisons ou d’excuses pour transformer la ligne bleue en une zone de tension régionale». Passant en revue la situation de la frontière libano-israélienne, M. de Mistura a relevé que, «depuis dix jours, les violations de la ligne bleue à plusieurs points de la frontière sont continues». Qualifiant de «sérieuse et de dangereuse» cette série d’incidents, il a encore mis en garde contre «le potentiel de tout type d’escalade, sur la ligne bleue, à un moment où il existe des tensions de l’autre côté de la frontière». À la question de savoir quelles sont les chances que le conflit armé dans les territoires autonomes se transpose à la frontière libanaise et que faut-il faire pour éviter une telle éventualité, M. de Mistura a indiqué que ceci «dépend de ce qui se passera dans les prochaines heures et les prochains jours». «Plus le temps passe sans que des mesures soient prises, plus la situation devient dangereuse», a-t-il dit. Et de rappeler que «pendant deux ans, avec les autorités libanaises, nous avons maintenu la ligne bleue relativement calme et actuellement nous voulons avec le Liban préserver ce calme». Interrogé sur l’influence de la Syrie dans l’escalade au Liban-Sud, M. de Mistura s’est contenté de rappeler que la presse avait rapporté que «le secrétaire général de l’Onu est en contact avec le président syrien et avec tous les leaders de la région afin de faciliter le retour au calme sur la ligne bleue».
Mettre en garde contre la situation qui se dégrade «d’heure en heure» au Liban-Sud, ne pas parvenir à «un point de non-retour» sur la ligne bleue et appeler le gouvernement libanais à prendre la situation en main dans la zone méridionale du pays. Tels étaient hier les points les plus importants de la conférence de presse imprévue, tenue en soirée par Staffan de Mistura,...