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Actualités - CHRONOLOGIE

Powell s’inquiète des « violations » à la frontière

Le Liban refuse de stopper les actions de résistance du Hezbollah sur le front des fermes de Chebaa, malgré les pressions internationales, mais nie toute intention d’étendre le conflit au reste de la frontière libano-israélienne. Telle est la position officielle de Beyrouth, et elle a été communiquée hier aux ambassadeurs des États-Unis et de Grande-Bretagne, Vincent Battle et Richard Kinchen. En fait, le Liban est soumis depuis 24 heures à de fortes pressions de la part des membres permanents du Conseil de sécurité qui s’inquiètent de «l’ouverture d’un second front entre le Liban et Israël», selon les termes utilisés mercredi par l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier. Hier, à l’issue d’un entretien avec le président de la République, le général Émile Lahoud, l’ambassadeur américain Vincent Battle a notamment déclaré : «Nous sommes d’accord avec le président (Lahoud) que la solution militaire ne peut mener à la paix entre Arabes et Israéliens, entre Palestiniens et Israéliens en particulier. J’ai donc affirmé au chef de l’État que nous nous employons à faire prévaloir un règlement politique. (…) Nous avons également confirmé notre soutien à la résolution 1402 de l’Onu stipulant l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu, ainsi que le retrait des forces israéliennes des villes palestiniennes», a-t-il ajouté avant de faire part de son inquiétude quant aux violations de la ligne bleue. Il a souhaité dans ce cadre que «le gouvernement libanais fasse tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher une escalade» au Sud. M. Battle a conféré aussi avec le chef de la diplomatie Mahmoud Hammoud à qui il a remis un message de son homologue américain Colin Powell, s’inquiétant des «violations» à la frontière libano-israélienne. L’ambassadeur des États-Unis a déclaré avoir transmis à M. Hammoud «un message du secrétaire d’État dans lequel il exprime sa forte inquiétude des violations dans le secteur de Chebaa, mais aussi dans d’autres régions le long de la ligne bleue entre le Liban et Israël». Également reçu par le ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur du Royaume-Uni, Richard Kinchen, a fait part aussi de «l’inquiétude» de son gouvernement concernant une détérioration de l’état de la sécurité dans la zone frontalière. Dénonçant d’autre part «l’escalade inacceptable provoquée par les forces israéliennes dans les territoires palestiniens», M. Kinchen a ajouté concernant la situation au Liban : «Toute violation de la ligne bleue est une erreur, et nous avons constaté des violations israéliennes qui nous ont conduits à protester auprès du gouvernement israélien. Nous incitons les autorités libanaises à exercer le maximum de retenue et à faire de leur mieux pour maintenir le calme» à la frontière.
Le Liban refuse de stopper les actions de résistance du Hezbollah sur le front des fermes de Chebaa, malgré les pressions internationales, mais nie toute intention d’étendre le conflit au reste de la frontière libano-israélienne. Telle est la position officielle de Beyrouth, et elle a été communiquée hier aux ambassadeurs des États-Unis et de Grande-Bretagne, Vincent Battle...