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Actualités - CHRONOLOGIE

PRÉSIDENCE - Pour le chef de l’État, le vote «ne fait aucune différence entre victime et bourreau» Lahoud : La résolution 1397 est « obscure » et risque de susciter des polémiques

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a critiqué hier la résolution 1397 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui évoque pour la première fois un État palestinien, jugeant qu’elle était «obscure» et qu’elle risquait de susciter des polémiques. «La résolution 1397 adoptée mardi est obscure et traite de généralités, outre le fait qu’elle n’est pas en harmonie avec des résolutions précédentes de l’Onu auxquelles, d’ailleurs, elle ne se réfère pas», a estimé le locataire de Baabda. «Le manque de clarté des résolutions internationales a provoqué dans le passé des ambiguïtés dans l’explication et suscité des polémiques qui se poursuivent à ce jour», a-t-il souligné, en recevant une délégation du congrès de soutien à l’intifada réuni à Beyrouth. «La nouvelle résolution va relancer le débat, car elle peut avoir plus d’une explication, outre le fait qu’elle n’établit pas de différence entre Israël, l’agresseur occupant et le peuple palestinien, soumis à une agression qui augmente de violence de jour en jour», a estimé le général Lahoud, faisant ainsi écho aux dernières déclarations du chef du Parlement Nabih Berry, qui avait affirmé avant-hier que la résolution 1397 de l’Onu «place sur un pied d’égalité la victime et le bourreau». Et selon le n° 1 de l’État, «un règlement du conflit israélo-arabe doit nécessairement se baser sur l’application de toutes les résolutions internationales» liées à cette question. «Ignorer ces résolutions et les circonstances de leur adoption, et tenter de les remplacer par d’autres, obscures», engage la crédibilité de l’Onu. Rappelons que la résolution 1397 «exige la cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions» et proclame l’attachement du Conseil de sécurité de l’Onu «à la vision d’une région dans laquelle deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières reconnues et sûres». Le texte, qui ne précise pas les frontières de l’État palestinien et ne fait pas référence au droit au retour des réfugiés palestiniens, a été présenté par les États-Unis. Il a été adopté par 14 voix pour et une abstention, celle de la Syrie qui siège depuis le 1er janvier au Conseil comme membre non permanent. Le chef de l’État a également réaffirmé que le sommet arabe, qui se tiendra les 27 et 28 mars à Beyrouth, devra être «le sommet de la solidarité» et celui de «la revendication des droits des peuples arabes». Indiquant que ce qui se passe actuellement dans les territoires palestiniens, à savoir «les massacres perpétrés par les Israéliens», n’aura aucune conséquence sur l’intifada, ni sur la lutte menée par les Palestiniens pour la libération de leur terre ou l’annonce de la naissance de leur État. Notons d’autre part que parmi les visiteurs de Baabda, hier, figuraient le ministre koweïtien des Finances et du Plan Youssef Ibrahim ainsi que le directeur des Services de renseignements de l’armée Raymond Azar.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a critiqué hier la résolution 1397 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui évoque pour la première fois un État palestinien, jugeant qu’elle était «obscure» et qu’elle risquait de susciter des polémiques. «La résolution 1397 adoptée mardi est obscure et traite de généralités, outre le fait qu’elle n’est pas en...