Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Meurtre - Dérangé par l’odeur du sang, il asperge le cadavre de parfum L’assassin de la septuagénaire, rue Spears, un Syrien licencié en sciences économiques

Moins de 72 heures après la découverte du corps d’une septuagénaire, Nadia Chaker el-Jamal, tuée de 15 coups de couteau dans son appartement de la rue Spears, les agents de l’ordre sont parvenus à arrêter l’assassin, Ammar Sobhi Saïd, un Syrien tcherkesse âgé de 32 ans. Saïd est passé aux aveux et a reconstitué son crime, dans la nuit de mardi à mercredi, au domicile de sa victime. Le meurtrier a également reconnu avoir dérobé, au domicile de la malheureuse, la somme de 2 millions 850 mille livres libanaises, deux paires de boucles d’oreilles et une montre-bracelet. Le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, avait recueilli le témoignage de la nièce de la victime, Marie-Claude Esber Absi (39 ans), qui a affirmé qu’elle avait parlé au téléphone avec sa tante à plusieurs reprises le jour du meurtre. Elle a indiqué qu’au cours de leur dernière conversation, sa tante l’avait informée qu’elle venait de gagner un four à micro-ondes dans une tombola et qu’elle attendait le livreur d’une minute à l’autre. La nièce a précisé que sa tante avait alors interrompu la conversation pour aller ouvrir la porte. Plus tard dans la journée, elle avait tenté, à plusieurs reprises, de rappeler sa tante, sans succès. Inquiète, elle s’est rendue, en compagnie de son mari Antoine Élias Akl (45 ans), au domicile de la victime et sonné à plusieurs reprises à sa porte sans obtenir de réponse. Après s’être enquis de leur parente auprès des voisins et du concierge de l’immeuble, les deux époux se sont rendus au poste de police de Zokak el-Blatt où ils ont exposé la situation à l’officier de service. Ce dernier s’est aussitôt mis en contact avec le procureur général de Beyrouth Joseph Maamari qui a ordonné que la porte de l’appartement soit enfoncée. C’est dans la chambre à coucher que les agents de l’ordre devaient trouver la victime, poignardée à quinze reprises et baignant dans une mare de sang. Le juge d’instruction a également recueilli le témoignage d’Antoine Élias Akl qui a corroboré le témoignage de son épouse. Retraitée de la Banque du Liban depuis sept ans, la malheureuse vivait seule à son domicile de la rue Spears. Selon les dépositions de ses voisins, elle prenait beaucoup de précautions et refusait d’ouvrir la porte aux inconnus, surtout depuis l’assassinat, l’année dernière, de Hayat Yafi, elle aussi retraitée de la Banque du Liban. Le meurtrier, un licencié en sciences économiques de l’université de Moscou et résidant à Beyrouth depuis près de sept mois, a été démasqué lorsque les enquêteurs ont découvert une serpillière qu’il avait vendue à sa victime et qui portait toujours l’étiquette du magasin d’où elle avait été achetée. La police a alors pris position devant le magasin dans l’attente du livreur qui ne devait pas tarder à arriver à bord de sa camionnette. Devant le dispositif déployé devant le magasin, il a fait demi-tour et s’est enfui, poursuivi par les agents qui n’ont réussi à l’arrêter qu’une fois arrivé à Maameltein où il avait loué un chalet avec l’argent volé au domicile de sa victime. Dans ses aveux, il a admis qu’il connaissait Fadia Chaker el-Jamal (72 ans) depuis près de deux mois et qu’il lui rendait visite plusieurs fois par semaine pour lui vendre des articles ménagers. Samedi dernier, le jour du crime, il s’est présenté quatre fois au domicile de la malheureuse pour lui dire qu’elle avait gagné un four à micro-ondes grâce à son achat de la serpillière et lui réclamer le reçu qu’il lui avait alors donné. Une demi-heure plus tard, il est revenu et la malheureuse lui a ouvert la porte, vêtue d’une robe de chambre. Il lui a alors demandé de rentrer s’habiller pour prendre livraison du four qu’elle avait gagné et, la suivant à son insu dans sa chambre à coucher, il l’a saisie, lui serrant le cou jusqu’à ce qu’elle s’écroule, inconsciente. Il s’est alors précipité à la cuisine d’où il s’est emparé d’un couteau dont il a poignardé la malheureuse à quinze reprises. Incommodé par l’odeur du sang, il a entrepris d’asperger le corps avec un flacon de Givenchy saisi sur la toilette avant de se laver les mains, de les essuyer avec ses habits et de cacher l’arme du crime sous le tapis de la salle à manger. Puis, le plus cyniquement du monde, il s’est servi un verre de whisky… a uriné sur le tapis et a quitté tranquillement le lieu du crime.
Moins de 72 heures après la découverte du corps d’une septuagénaire, Nadia Chaker el-Jamal, tuée de 15 coups de couteau dans son appartement de la rue Spears, les agents de l’ordre sont parvenus à arrêter l’assassin, Ammar Sobhi Saïd, un Syrien tcherkesse âgé de 32 ans. Saïd est passé aux aveux et a reconstitué son crime, dans la nuit de mardi à mercredi, au domicile...