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Actualités - CHRONOLOGIE

Congrès - L’éthique et l’intégrité dans les affaires Lutter contre la corruption pour assurer la prospérité(PHOTOS)

Après le projet du ministère d’État pour le Développement administratif sur une charte des citoyens ; après des ONG qui ont lancé un code de conduite pour la société civile ; après les médias, dont le code d’éthique nouvellement formulé par le comité de la LAU a suscité un débat houleux, c’est au tour des businessmen de lancer une initiative afin de «promouvoir l’éthique et l’intégrité dans les affaires». C’est d’ailleurs en ces termes que le directeur de mission de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) John Breslar a évoqué la dernière campagne de la Chambre de commerce libano-américaine (CCLA), lancée avec la collaboration de USAID et de l’Amideast. «Les choses doivent enfin changer», a commenté M. Breslar. Financé par la USAID, le projet fait partie des efforts entrepris par cet organisme afin de promouvoir l’expansion de l’économie libanaise. Devant un parterre d’hommes d’affaires et de décideurs économiques et en présence de l’ambassadeur des États-Unis Vincent Battle, du ministre d’État pour le Développement administratif Fouad es-Saad, et les ministres Béchara Merhej et de l’ancien ministre Robert Ghanem, les intervenants ont dénoncé une corruption généralisée, d’autant plus inadmissible aujourd’hui qu’elle affecte la croissance économique, tout en entachant la réputation du pays à l’intérieur aussi bien qu’ à l’extérieur, en faisant fuir les investissements. «Les questions d’éthique et de responsabilité en particulier ont souvent été définies comme étant les seules voies possibles dans le monde des affaires pour une prospérité à long terme». «Le meilleur produit ou service ne saurait avoir du succès sans un code de conduite dans les affaires», a affirmé le président de la Chambre libano-américaine de commerce, Sélim Zeenni, dans son allocution. C’est en réponse à ce défi que la CCLA a mis sur pied le comité Éthique et transparence. Formé de 30 membres, ce comité s’est réuni pendant quatre mois afin d’analyser la situation sous l’angle de la question de l’éthique et de l’étendue de la corruption au sein et à l’extérieur des entreprises, impliquant les secteurs privé et public. Ayant achevé la première tranche de l’étude de terrain, le comité vient de publier ses recommandations, qui ont été formulées sous forme de plan stratégique qui consiste «à prendre le taureau par les cornes» pour ce qui concerne ce problème, comme l’a affirmé le président du comité, Fadi Saab. Se fondant sur une étude sur le commerce au Proche-Orient, établie par Peter Sutherland, PDG de Goldman Sachs et ancien président du Gatt et de l’OMC, l’ambassadeur américain a affirmé que les résultats de ces travaux ont montré que les pays de cette région doivent énormément réduire le rôle de l’État, la bureaucratie et la corruption. Citant une autre étude concernant la région, M. Battle a souligné que 20 % des personnes interrogées ont affirmé que les pots-de-vin constituent entre 2 % et 9 % de la valeur totale des biens échangés. «Le problème de la corruption est que non seulement elle prive le peuple de ses ressources, mais de plus, elle érode la confiance que les gens placent en leurs institutions», a estimé le diplomate américain. Reprenant les paroles du président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, M. Battle a rappelé que ce dernier avait mis en garde contre la corruption, qui affaiblit la capacité d’un pays à opérer un redressement économique et devient un facteur décourageant pour d’autres nations qui cherchent à offrir une aide ou une assistance à un pays en difficulté. Pour le ministre Fouad es-Saad, il est grand temps de répandre «une nouvelle culture fondée sur des valeurs». Soulevant la question de l’éthique dans l’Administration, le ministre a rappelé la dernière réalisation de son département qui a abouti à une véritable charte du citoyen ainsi qu’à une charte du fonctionnaire. Les deux ouvrages constituent une référence en matière de conduite et «un engagement de la part du fonctionnaire aussi bien que du citoyen», a précisé le ministre. Le congrès a clôturé ses travaux par la présentation des recommandations du comité Éthique et transparence. Ce dernier a notamment préconisé des pratiques non confessionnelles au sein de l’entreprise et de l’institution, le développement de méthodes adéquates pour lutter contre les pratiques considérées comme contraires à l’éthique professionnelle (secteur privé). Également parmi les recommandations du comité, figure l’idée de mobiliser le Service de protection du consommateur au ministère de l’Économie, notamment pour s’assurer des politiques appliquées au niveau de la protection de la marque, des prix et de la qualité des produits. Il s’agit en outre de former un groupe de pression pour enclencher une réforme structurelle politique, moderniser les lois et les règlements et promouvoir le renforcement de la cour commerciale (secteur public). Enfin, le comité se prononce en faveur d’une campagne nationale de promotion de l’éthique et de la transparence tout en mettant l’accent sur le coût élevé des pratiques de corruption.
Après le projet du ministère d’État pour le Développement administratif sur une charte des citoyens ; après des ONG qui ont lancé un code de conduite pour la société civile ; après les médias, dont le code d’éthique nouvellement formulé par le comité de la LAU a suscité un débat houleux, c’est au tour des businessmen de lancer une initiative afin de «promouvoir...