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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth-Tel-Aviv - « Il est du droit des Palestiniens d’être armés », affirme le n° 2 du parti Israël redoute une implication grandissante du Hezbollah dans l’intifada

Dans une dénonciation d’une grande virulence – et dont le timing n’est pas anodin –, Tel-Aviv a affirmé hier redouter une implication grandissante du Hezbollah dans le soulèvement palestinien contre Israël. «La menace terroriste la plus grande pour Israël vient du Liban et du Hezbollah», a indiqué à l’AFP un haut responsable des renseignements israéliens qui a requis l’anonymat. «Si tout d’un coup on (Israël) signait la paix avec (le président palestinien Yasser) Arafat, je ne serais pas surpris si le lendemain, le Hezbollah perpétrait un attentat-suicide» en Israël, a-t-il poursuivi. Accusant le Hezbollah de fournir des armes «aux activistes palestiniens de Cisjordanie à partir du Liban-Sud, via le plateau du Golan en Syrie, et la Jordanie», ainsi que le gouvernement libanais de «ne rien faire pour enrayer le terrorisme». Ce responsable israélien a également estimé que le Liban-Sud et la Békaa étaient «des sanctuaires pour les terroristes», et que le but du Hezbollah est «d’éliminer Israël». Le responsable israélien a notamment accusé cheikh Hassan Nasrallah d’inciter les Palestiniens à «adopter les méthodes de guérilla utilisées par le Hezbollah». Il réagissait ainsi directement au discours que le secrétaire général du parti intégriste avait tenu il y a trois jours dans la banlieue sud. Un discours au cours duquel ce dernier avait promis de prouver par «des actes» qu’il était prêt à défendre les Palestiniens qui, selon lui, doivent poursuivre leurs attaques-suicide pour empêcher les agressions israéliennes. «Nous ne reculerons devant rien pour les aider, nous ne les laisserons pas tomber et nous le prouverons par des actes et non par des mots», avait-il déclaré. Des mots repris hier par le n° 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem. «Nous nous trouvons aujourd’hui à un tournant : si le projet israélien contre les Palestiniens, à Dieu ne plaise, réussit, eh bien cela veut dire que ce projet va se poursuivre. Et si ce projet échoue, cela implique qu’il n’aura plus aucune suite dans la région», a-t-il dit au cours d’une cérémonie à Damas, en présence du représentant du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei en Syrie. «Ce qui fait la grandeur du peuple palestinien, c’est qu’il œuvre au nom de tous, qu’il défend à lui tout seul l’ensemble des pays arabes et islamiques menacés par le projet sioniste. C’est un peuple qui mérite tout le soutien possible, qui mérite que l’on se tienne à ses côtés, et nous resterons toujours à ses côtés», a-t-il promis. «Il est du droit des Palestiniens de s’armer, de combattre pour la défense de leurs terres et de leurs concitoyens, il est de leur droit d’être forts – parce que ce n’est pas uniquement la Palestine qu’ils défendent. Et les récriminations occidentales et américaines (sur le fait que les Palestiniens disposent de quelques moyens pour se défendre) ne méritent pas que l’on s’y attarde : pourquoi serait-il alors permis à Israël de posséder trois cents têtes nucléaires, avions, chars et missiles, et ne serait-il pas permis aux Palestiniens d’avoir quelques obus, des explosifs ou des bombes ?», s’est demandé Naïm Qassem. Et après avoir déclaré que c’est désormais l’ère «des regrets et des remords», il a affirmé que le Premier ministre israélien Ariel Sharon «se trompe lourdement s’il s’imagine que sa politique va triompher : plus il poursuivra son terrorisme, et plus lourde sera sa chute».
Dans une dénonciation d’une grande virulence – et dont le timing n’est pas anodin –, Tel-Aviv a affirmé hier redouter une implication grandissante du Hezbollah dans le soulèvement palestinien contre Israël. «La menace terroriste la plus grande pour Israël vient du Liban et du Hezbollah», a indiqué à l’AFP un haut responsable des renseignements israéliens qui a...