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Actualités - CHRONOLOGIE

Les partisans de Hariri affirment que les propos du Premier ministre ont été mal interprétés Appels pour mettre fin aux tiraillements confessionnels

Après le tollé que les propos du Premier ministre Rafic Hariri au sujet des chrétiens ont suscité dans les milieux de l’opposition, c’était au tour des partisans du chef du gouvernement de riposter samedi en affirmant notamment que la portée de ces déclarations avaient été amplifiée et exagérée. C’est en tous cas ce qu’a dit le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, lors d’une interview accordée à la Voix du Liban. «J’ai confiance dans le président Hariri», a-t-il ajouté avant de poursuivre : «L’homme politique peut se tromper comme tout le monde. Mais on a tout de même exagéré la portée de ses déclarations et le Premier ministre n’a certainement pas voulu dire ce qu’on lui a fait dire». M. Aridi a d’ailleurs indiqué dans ce cadre que le chef du gouvernement a pris contact indirectement et directement avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir pour dissiper tout malentendu à ce sujet. Selon lui, M. Hariri a été blessé par l’interprétation donnée à ses propos tenus à la FTV. Et d’ajouter à cet égard : «La déclaration faite (vendredi) par Mgr Sfeir est très positive car elle a permis de replacer le problème dans son cadre naturel». Rappelons que le patriarche maronite avait effectivement affirmé ce jour-là : «Tous les Libanais doivent s’épauler pour tenter de trouver une issue à cette crise qui ne ménage personne et n’établit aucune distinction entre une communauté et une autre ou entre une religion et une autre». De son côté, le ministre Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, de l’Eau et de l’Énergie, a estimé qu’on ne pouvait comparer la situation économique de l’Argentine à celle du Liban. Il a souligné dans ce cadre la nécessité de mettre fin aux tiraillements politiques et confessionnels. Le ministre de l’Éducation, Abdel-Rahim Mrad, a fait une déclaration dans le même sens : «Nous avons vécu l’expérience des discours sectaires et confessionnels. Ils ont abouti à la destruction du pays. Nous devons donc tirer les leçons du passé et faire un sort à ce genre de propos», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse donnée samedi à Nabatiyeh. Par ailleurs, le ministre des Travaux publics, Nagib Mikati, a affirmé hier que le chef du gouvernement n’a jamais adopté «une attitude confessionnelle». «Je souhaiterais toutefois que la polémique née de ses dernières prises de position cesse définitivement et que M. Hariri clarifie leur véritable portée», a-t-il ajouté. Deux autres personnalités, l’une spirituelle, l’autre officielle, ont également lancé un appel pour que les polémiques confessionnelles prennent fin. Le ministre Marwan Hamadé a ainsi mis en garde contre un retour au climat des années 80. «Heureusement que les canons n’existent plus pour accompagner les écrits et les déclarations», a-t-il dit. Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a exhorté les responsables politiques à «cesser d’utiliser le langage confessionnel» et à privilégier «l’entente et le dialogue».
Après le tollé que les propos du Premier ministre Rafic Hariri au sujet des chrétiens ont suscité dans les milieux de l’opposition, c’était au tour des partisans du chef du gouvernement de riposter samedi en affirmant notamment que la portée de ces déclarations avaient été amplifiée et exagérée. C’est en tous cas ce qu’a dit le ministre de l’Information, Ghazi...