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Actualités - DOCUMENT

Le texte du communiqué final

Voici le texte quasi intégral du communiqué publié à l’issue du sommet libano-syrien : «En réponse à l’invitation du président de la République libanaise, le général Émile Lahoud, le chef de l’État de la République arabe syrienne sœur, Bachar el-Assad, a effectué aujourd’hui dimanche 3 mars 2002 une visite officielle à la République libanaise à la tête d’une délégation officielle. Les deux présidents ont passé en revue les relations bilatérales entre les deux pays frères, et les moyens de les promouvoir à tous les niveaux. Ils ont également évoqué la situation actuelle au double plan arabe et régional à la lumière des derniers développements. Ils ont présidé par la suite la quatrième réunion du Conseil supérieur libano-syrien. «Le président Lahoud a souhaité la bienvenue au président Assad dans son second pays, le Liban. Il a estimé que cette visite illustre les relations fraternelles entre les deux pays, ainsi que l’attachement de la Syrie à l’unité, la sécurité, la souveraineté et l’arabité du Liban, tout comme son attachement à l’unité du destin face aux différents défis parmi lesquels figure au premier plan l’agression israélienne. «Insistant sur le caractère fraternel des relations entre les Libanais et les Syriens qu’unissent les liens de la parenté et de l’histoire, le président Lahoud a ajouté que la sagesse de la politique dont le président défunt Hafez el-Assad a jeté les bases demeurera pour nous une référence en vue de sauvegarder cette relation et de la promouvoir dans l’intérêt des deux pays et deux peuples frères. «Le président Lahoud a indiqué que la solidarité de la Syrie avec le Liban, dans la libération de son territoire de l’occupation israélienne, l’appui à son armée nationale et à sa résistance ont constitué l’un des principaux facteurs qui ont contraint Israël à se retirer de la majeure partie du territoire libanais. Les événements qui se sont succédé au cours des dernières années dans le cadre du conflit arabo-israélien ont confirmé le bien-fondé des options stratégiques communes adoptées par les deux pays frères. «Le président Lahoud a insisté sur l’importance de la visite de son frère le président Assad, notamment en cette période critique que traverse la région, à la veille de la tenue du sommet arabe de Beyrouth à la fin du mois. Il a considéré que cette réunion permettra une évaluation conjointe des développements, ainsi que l’élaboration d’une vision commune pour faire face aux défis de la prochaine étape. «Cette visite permet également d’examiner les moyens susceptibles de promouvoir la coopération bilatérale (…) à travers l’application du traité de fraternité, de coopération et de coordination, conformément aux relations fraternelles et privilégiées qui lient les deux pays (…)». La réponse d’Assad «Le président Bachar el-Assad a répondu, en remerciant le président Lahoud pour ses positions. Il a souligné la nécessité d’œuvrer en vue de promouvoir et d’approfondir les relations syro-libanaises privilégiées, conformément au traité de fraternité, de coopération et de coordination, et des accords qui en sont issus. Il a insisté de même sur l’importance de l’attachement aux constantes stratégiques communes, basées sur l’unité du destin syro-libanais face aux défis. Il a en outre rendu hommage aux réalisations qui ont eu lieu grâce à cette coopération, sur les plans politique, économique, social et culturel. «Dans ce cadre, le président Assad a indiqué que la victoire représentée par la défaite des forces d’occupation israéliennes dans la majeure partie du territoire libanais, grâce à la résistance courageuse du peuple libanais, incarne l’une des conséquences les plus importantes de la coopération entre la Syrie et le Liban. «La Syrie, qui soutient le soulèvement de l’héroïque peuple palestinien, estime que les circonstances requièrent des positions arabes concrètes et communes qui doivent être en harmonie avec les dangers et défis actuels, un sujet qui demande une coopération solide et honnête, a ajouté le président Assad avant de poursuivre : la Syrie œuvrera avec le Liban et les pays arabes frères en vue de concrétiser cette coopération conformément aux intérêts conjoints des pays arabes, à la sauvegarde de leur sécurité, de leurs droits et de leur dignité. Il a souligné que la Syrie demeurera engagée dans la relance d’une paix juste et globale sur la base des résolutions des Nations unies et du principe “territoire contre paix” établi à Madrid, qui implique le retrait d’Israël de tous les territoires arabes occupés en 1967, dont Jérusalem-Est. Le président Assad a également appelé au démantèlement de toutes les colonies juives et à la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, au retrait du plateau du Golan, occupé par Israël aux dépens de la Syrie en juin 1967, et des parties toujours occupées du Liban-Sud. Il s’est dit attaché au droit au retour, conformément à la résolution 194 de l’Onu». Les résolutions économiques «Conformément à la volonté syrienne d’approfondir les relations syro-libanaises privilégiées et de les donner en exemple aux autres pays arabes, le président Assad a annoncé que la Syrie a décidé : 1. L’abolition totale des obstacles et des difficultés soulevés par la partie libanaise en vue de faciliter et de favoriser les échanges commerciaux entre les deux pays. 2. L’adoption de la proposition libanaise concernant la construction d’un barrage sur l’Oronte, au lieu correspondant, ainsi que l’édification d’un barrage conjoint sur le Nahr el-Kabir au Nord. 3. Un réexamen du rééchelonnement des dettes de l’EDL à partir du 1/1/2003, et l’exemption du Liban d’un pourcentage de 50 % du montant global à rembourser. 4. Une réévaluation du prix de vente du gaz syrien au Liban, en tenant compte des propositions de la partie libanaise. 5. La coopération avec le gouvernement libanais pour la promotion de l’agriculture en général, et de la culture du coton dans la Békaa et au Akkar, toutes les mesures nécessaires devant être prises à cet égard. 6. L’étude de la construction d’une usine syro-libanaise de textile au Akkar, d’une autre pour le tabac et le tombac dans la Békaa, et de deux raffineries de pétrole à Tripoli et au Sud». Les menaces israéliennes «Les deux chefs d’État on également évoqué la situation actuelle sur la scène arabe, les développements du conflit arabo-israélien et les agressions israéliennes permanentes contre le peuple palestinien, ainsi que les menaces lancées au Liban et à la Syrie. «Les deux parties ont convenu que la politique agressive et sanguinaire d’Israël a pour but d’imposer un nouveau fait accompli visant à saborder les chances d’une paix juste, globale et permanente conformément au cadre de la conférence de Madrid fondée sur les résolutions 194, 242, 338 et 425. «Les deux présidents ont considéré que tout effort pour mettre fin au conflit arabo-israélien doit obligatoirement se fonder sur ces principes qui assurent la libération de toute la terre arabe occupée et garantissent le droit au retour du peuple palestinien sur sa terre et l’établissement d’un État indépendant avec Jérusalem pour capitale. «Les deux présidents sont convenus que le sommet arabe prévu à Beyrouth les 27 et 28 mars sera l’occasion d’examiner tous les sujets en espérant aboutir à des positions qui renforcent la solidarité arabe, la résistance du peuple palestinien et l’intifada (…). «Les deux présidents ont insisté sur leur opposition commune au terrorisme sous toutes ses formes et condamnent dans le même temps les tentatives d’Israël d’exploiter les événements du 11 septembre pour mettre sur un pied d’égalité terrorisme et droit à la résistance. «Les deux présidents ont en outre insisté sur l’appui à la résistance du peuple palestinien et de son intifada face à la politique israélienne agressive, ainsi qu’à sa lutte pour la libération de son territoire et l’édification d’un État indépendant. (…) «Les discussions ont également porté sur les moyens de promouvoir les instances communes, prévues par le traité de fraternité, de coopération et de coordination. Les deux parties ont confirmé la tenue régulière et périodique des réunions du Conseil supérieur, ainsi que l’organisation de réunions exceptionnelles en cas de nécessité, et ce, dans l’intérêt du développement des relations et de la politique générale de coopération. Décision a été prise aussi de demander aux instances et aux comités ministériels mixtes, prévus dans le traité, de tenir leurs réunions régulièrement. Le comité socio-économique a été chargé d’élaborer un projet en vue de la création d’un marché commun et dans le cadre de la complémentarité des intérêts économiques entre les deux pays, conformément à l’accord de coopération économique et sociale conclu en 1993. D’autre part, le comité conjoint pour les transports a été chargé d’entamer l’exécution des deux projets de réhabilitation des lignes de chemin de fer Tripoli-Abboudieh et Rayak-Serghaya, dans un délai de deux mois à partir d’aujourd’hui. «(…) Les deux présidents Assad et Lahoud ont cosigné une série de résolutions, à caractère administratif, relatives au secrétariat général du Conseil supérieur libano-syrien. «Au terme de la réunion, le président Émile Lahoud a remercié le président Bachar el-Assad pour les résolutions prises par la Syrie en vue de promouvoir la coopération et l’approfondissement des relations entre les deux pays frères».
Voici le texte quasi intégral du communiqué publié à l’issue du sommet libano-syrien : «En réponse à l’invitation du président de la République libanaise, le général Émile Lahoud, le chef de l’État de la République arabe syrienne sœur, Bachar el-Assad, a effectué aujourd’hui dimanche 3 mars 2002 une visite officielle à la République libanaise à la tête...