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Actualités - CHRONOLOGIE

Parlement - Le chef du Législatif a été reçu par Lahoud et s’est entretenu avec bon nombre de députés Berry : Les résolutions du sommet arabe devront être à la hauteur de l’intifada(photo)

Tous les mercredis, c’est un rite – à une ou deux exceptions près –, le président de la Chambre, Nabih Berry, s’entretient à Baabda avec le chef de l’État. Hier, les deux hommes ont évoqué les mesures prises par le gouvernement sur le plan économique, ainsi que sur la nécessité de préparer rapidement des projets de loi qui encadreraient ces mesures. Et tous les mercredis également – c’est aussi un rite – Nabih Berry reçoit, place de l’Étoile, des députés (ils étaient hier plus d’une vingtaine). Et parle. «Il est de plus en plus clair, depuis quelques jours, que tout ce qui se passe dans les territoires palestiniens – la combativité des Palestiniens, leur héroïsme, la précision des différentes opérations vues dernièrement – est une phase-charnière. Qui va marquer de son empreinte la suite des événements», a relevé le n° 2 de l’État. Qui a précisé qu’après avoir exhorté les Arabes à faire corps autour du peuple palestinien, il craint que certains de ces pays arabes ne court-circuitent aujourd’hui les efforts et la lutte que mène ce dernier. Nabih Berry a également appelé les dirigeants arabes à réfléchir sur les conséquences de l’héroïsme palestinien – que ce soit en Israël ou sur la scène internationale –, faisant allusion à un début de vague opposition, «chez certains officiers israéliens», à la proposition Barak de «retrait de l’ensemble des territoires occupés», ou à l’initiative européenne, ainsi qu’à la réaction positive de Washington à l’égard de la proposition du prince héritier saoudien, «alors qu’il y a quelques mois, il la refusait complètement, simplement parce que les Etats-Unis pensaient, à l’époque, qu’Israël pourrait vaincre l’intifada en quelques semaines. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui». C’est d’ailleurs un réel optimisme qu’a affiché le n° 2 de l’État, qui n’a pas écarté l’hypothèse d’un changement des équations prévalant actuellement en Israël, «tant qu’il y aura un martyr en contrepartie d’un soldat israélien tué». Appelant les Arabes a être dûment présents au moment voulu pour prendre conscience et lire les changements qui auront lieu. Et réitérant sa condamnation du terrorisme, il a cependant refusé cette règle selon laquelle «la mort d’un enfant palestinien est une chose légale alors qu’un jet de pierre d’un autre enfant palestinien contre un tank de l’État hébreu est considéré comme un acte terroriste». Et le président de la Chambre de faire part de ses craintes : que le sommet arabe ne soit obligé de revoir ses ambitions à la baisse, dépendantes qu’elles sont de la présence bien hypothétique de Yasser Arafat, fin mars à Beyrouth. «Il serait d’ailleurs inenvisageable que les résolutions de ce sommet ne soient pas du niveau de l’intifada», a-t-il surenchéri. Soulignant par contre que si cette intifada se poursuivait, «et elle se poursuit, eh bien c’est la première fois que les Libanais peuvent espérer sérieusement voir s’éloigner le fantôme de l’implantation. Et les Libanais, justement, ont à gérer une résistance tout aussi importante que celle des Palestiniens : la résistance contre le blocus international imposé au Liban, comme une punition après qu’il a décimé Israël», a-t-il ajouté. Appelant, une nouvelle fois, à prendre au sérieux la réalité économique du Liban, «un sérieux qui serait proportionnel aux souffrances endurées par l’ensemble de la population libanaise». Et à ce sujet, Nabih Berry a évoqué, devant ses visiteurs du mercredi, le document de réforme qui date de 1997 – celui qui visait à faire face aux défis économico-financiers par la «rationalisation des dépenses», par l’arrêt du recrutement administratif, par la privatisation «certes d’une façon raisonnable». «Toutes ces nécessités sont toujours d’actualité – sauf que parfois on fait même l’opposé», a-t-il souligné. Et au sujet des privatisations, il a évoqué avec les députés le dossier de la Régie, dont la privatisation «assurera des revenus substantiels à l’État et garantirait l’avenir des salariés et des planteurs». Mettant toutefois en garde contre certains projets de privatisation qui impliqueraient d’éventuels dégraissages. Notons, d’autre part, qu’avant-hier mardi, Nabih Berry avait reçu à Aïn el-Tiné le comité de suivi libano-palestinien, qui l’a invité à participer à la «rencontre nationale» prévue mi-mars à Beyrouth pour le soutien à l’intifada et au droit au retour, et que parraine le chef de l’État. Et le comité a remis au président de la Chambre un long mémorandum préparé pour l’occasion.
Tous les mercredis, c’est un rite – à une ou deux exceptions près –, le président de la Chambre, Nabih Berry, s’entretient à Baabda avec le chef de l’État. Hier, les deux hommes ont évoqué les mesures prises par le gouvernement sur le plan économique, ainsi que sur la nécessité de préparer rapidement des projets de loi qui encadreraient ces mesures. Et tous les...