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Actualités - RENCONTRE

Vie politique - Hariri à Baabda avant son voyage à Rome Le dossier des privatisations au cœur des préoccupations officielles (PHOTO)

En refusant dimanche à Paris de fixer une date à la prochaine conférence des pays donateurs, le Premier ministre Rafic Hariri avait déjà été suffisamment explicite. De fait, on sait à présent que la tenue de Paris II est désormais tributaire de l’opération de redressement économique initiée par le gouvernement. À l’issue de sa rencontre hier avec le chef de l’État, M. Hariri avait d’ailleurs indiqué que l’entretien avait porté sur la situation économique, plus précisément sur la nécessité d’aller de l’avant dans le processus de privatisation tout en veillant à compléter le train de réformes financières et administratives entamé par le gouvernement en collaboration avec le Parlement. C’est aussi dans la perspective de la privatisation des secteurs du téléphone et de l’électricité que le chef du gouvernement a conféré hier aussi avec les ministres des Télécommunications et de l’Énergie Jean-Louis Cardahi et Mohammed Abdel-Hamid Beydoun. Reçu tôt le matin au palais de Baabda, le Premier ministre a rendu compte au président de la République du résultat de sa visite en Arabie saoudite puis en France. M. Hariri a évidemment évoqué dans ces deux pays les développements sur la scène régionale, le prochain sommet arabe qui aura lieu à Beyrouth et les dernières prises de position européennes concernant le conflit israélo-arabe. MM. Lahoud et Hariri ont sans doute évoqué aussi au cours de leur entretien la visite qu’entamera le chef du gouvernement à Rome ; une visite officielle de deux jours, avec au programme de ses entretiens la situation au Moyen-Orient et les relations bilatérales. Le programme de la visite M. Hariri doit notamment rencontrer le président italien Carlo Azeglio Ciampi et son homologue Silvio Berlusconi ainsi que des hommes d’affaires italiens, a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre. La délégation libanaise comprendra le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud ainsi que ses collègues de l’Industrie et de l’Économie Georges Frem et Bassel Fleyhane. Les relations bilatérales sont essentiellement de nature économique. En effet, selon les indications du bureau du Premier ministre, l’Italie est le premier partenaire du Liban, qui a importé de la péninsule l’an dernier pour 700 millions de dollars de marchandises, soit une hausse de 4 % par rapport à l’an 2000. Il s’agit essentiellement de produits pétroliers, de biens d’équipements et électroménagers, et de textiles. Les exportations du Liban vers l’Italie se sont élevées en 2001 à 26 millions de dollars seulement, mais ce chiffre est en hausse de 46 % par rapport à l’an 2000, selon les chiffres officiels. D’autre part, l’Italie finance au Liban des projets pour 130 millions de dollars, dont 120 sous forme de prêts à taux préférentiel (0,5 % d’intérêt, remboursable sur 35 ans avec des périodes de grâce de 20 ans en moyenne) et le reste, 10 millions, sous forme de dons. Ces prêts concernent des projets d’infrastructure dans les régions périphériques du Liban, notamment dans le secteur de l’eau potable et de la santé publique.
En refusant dimanche à Paris de fixer une date à la prochaine conférence des pays donateurs, le Premier ministre Rafic Hariri avait déjà été suffisamment explicite. De fait, on sait à présent que la tenue de Paris II est désormais tributaire de l’opération de redressement économique initiée par le gouvernement. À l’issue de sa rencontre hier avec le chef de l’État,...