Vie politique - Le chef du PSP refuse l’affaiblissement de la « bourgeoisie nationale » Joumblatt matraque les Services et la classe politique « arriérée »(photo)

Un chef socialiste qui vole au secours de la «bourgeoisie nationale», menacée d’affaiblissement pour cause d’abolition des agences exclusives, c’est rare. C’est pourtant bien cette direction que Walid Joumblatt a prise hier, tout en approuvant dans le principe la mesure adoptée par le gouvernement. L’argument de M. Joumblatt est loin d’être absurde : l’abolition est une «vieille revendication» du PSP et de la gauche, a-t-il dit, mais ce qu’il faut impérativement éviter, c’est de sacrifier la vieille bourgeoisie libanaise à l’autel des intérêts d’une classe de nouveaux riches «plus forts que l’État», dont les fortunes ne sont pas étrangères au blanchiment de l’argent sale. Déplorant l’incapacité des autorités à lutter contre le blanchiment, le piratage des lignes téléphoniques, les atteintes au domaine public maritime, les nuisances à l’environnement, il s’est à nouveau déchaîné contre les services de sécurité, «qui creusent leur propre tombe comme jadis le Deuxième Bureau». Mais le chef du PSP s’en est aussi pris à la classe politique, qu’il a qualifiée d’«arriérée», « figée dans des slogans dépassés». Page 2