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Actualités - ANALYSE

Beyrouth : une autre semaine de vaches maigres pour la livre

Le marché libanais des changes a été déprimé cette semaine par les conjectures auxquelles a donné lieu le projet du gouvernement visant à abolir la protection du droit à l’exclusivité des agences commerciales. À cet égard, la communauté financière, très embarrassée des débats qui avaient entouré cette affaire à un moment où le pays traverse une période de marasme économique aggravé par un endettement public très préoccupant, s’est davantage détournée des placements en actifs libanais. De plus, l’annonce d’une forte dégradation du déficit cumulé de la balance libanaise des paiements de 1,17 milliard de dollars en 2001, en raison de la détérioration de la balance commerciale et de la diminution des avoirs extérieurs nets du secteur bancaire et financier et de la Banque du Liban (BDL), selon les chiffres publiés par cette dernière, a eu aussi un effet déprimant sur le marché de la livre libanaise. En effet, les quelques opérateurs restant sur le marché des changes local ont donc préféré rester sur la défensive, se réfugiant dans des placements en devises en l’absence d’autres opportunités sur un marché boursier local presque inexistant. Bien que ce mouvement n’ait pas pris d’ampleur en raison toujours du taux très élevé de la «dollarisation» des dépôts bancaires (75 % environ), il n’en demeure pas moins qu’il a continué d’entraîner quelques pressions de temps à autre sur la livre dont l’offre ne parvenait pas à se placer parfois en dehors de la BDL qui a été contrainte à l’acheter contre le dollar au point supérieur de sa fourchette d’intervention sur le marché. Le maintien de celle-ci entre 1 501,00 et 1 514,00 LL par la BDL est venu donc délimiter les fluctuations de cette monnaie face à la livre, comme auparavant. Cela étant, le billet vert, qui a été fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, continuait à être négocié pratiquement dans les transactions interbancaires invariablement aussi à 1 514,00 LL pendant toute cette période. Mais comme les semaines précédentes, le potentiel limité de l’offre en livre devait avoir un impact sensible sur la demande en devises. C’est ainsi que le volume des échanges n’a pas pu dépasser sur toute la semaine quelque quarante millions de dollars, dont une partie a été placée à l’achat et à la vente par les établissements de crédit à 1 514,00 LL et l’autre partie à la vente par la BDL à ce même taux. E.K.
Le marché libanais des changes a été déprimé cette semaine par les conjectures auxquelles a donné lieu le projet du gouvernement visant à abolir la protection du droit à l’exclusivité des agences commerciales. À cet égard, la communauté financière, très embarrassée des débats qui avaient entouré cette affaire à un moment où le pays traverse une période de marasme...