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Médicament « Oui, mais... » des pharmaciens à la levée des restrictions à l’importation

Tout en affirmant que le souci prioritaire de l’Ordre des pharmaciens reste «la santé du malade et la qualité du médicament», M. Ghassan el-Amine, président de l’Ordre, a déclaré hier que «le jeu de la concurrence risque de perturber sérieusement le travail des pharmaciens, qui n’est pas comparable à celui des commerçants». Le président du Conseil, M. Rafic Hariri, a reçu hier au Sérail une délégation de l’Ordre des pharmaciens conduite par son président, M. Ghassan el-Amine, qui a évoqué la décision du ministre de la Santé, M. Sleimane Frangié, de lever les restrictions à l’importation des médicaments. «Toutes les mesures qui ont été décidées, et toutes celles qui suivront, a dit M. Amine, nous les jugeons à la seule aune de l’intérêt du malade qui a droit à un médicament de qualité». Il a ajouté : «Toutefois, si le gouvernement considère qu’une libre concurrence peut réduire le coût du médicament, les pharmaciens ne trouveront rien à redire, à condition que la qualité ne fasse pas les frais de cette politique». Concernant ce volet du problème, le président de l’Ordre des pharmaciens s’est déclaré confiant dans les promesses faites par M. Hariri et le ministre de la Santé, qui lui ont assuré que «tout médicament importé au Liban doit provenir uniquement de laboratoires dûment enregistrés auprès des services du ministère, ce qui garantit sa qualité». Mais s’agissant des prix, la position de M. Amine est plus nuancée. «L’Ordre des pharmaciens aurait souhaité voir un prix unique pour le médicament, a-t-il expliqué, avec la concurrence, le marché va être sérieusement perturbé, ce qui n’est pas souhaitable, car finalement la profession de pharmacien n’obéit pas à la seule loi du commerce». «Mais, a-t-il ajouté, en raison de la crise économique actuelle, je suis certain que les pharmaciens sauront prendre en considération l’intérêt supérieur du pays». M. Amine a par ailleurs indiqué avoir soulevé avec le Premier ministre le problème des sociétés commerciales qui, sous couvert d’associations de bienfaisance ou de dispensaires, continuent à vendre illicitement des médicaments. «C’est une question qui dure depuis longtemps, a-t-il rappelé. Le président du Conseil est conscient de la gravité du problème, et il nous a promis de prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ce commerce illégal». Par ailleurs, le président du syndicat des importateurs de médicaments et des droguistes au Liban, M. Armand Pharès, à lui aussi, dans un communiqué qu’il a publié hier, insisté sur le fait que «le médicament introduit sur le marché libanais doit provenir de l’un des laboratoires agréés par le ministère de la Santé». Décision du ministre Rappelons que le ministre de la Santé, M. Sleimane Frangié, avait levé, en début de semaine, les restrictions à l’importation des médicaments en supprimant la clause de protection qui avantageait les agents exclusifs. Désormais, les importateurs pourront, tout en étant tenus de respecter les normes de qualité et de contrôle imposées par le ministère, importer librement des médicaments, même ceux produits par une firme ayant un agent exclusif au Liban. Par le passé, les importateurs ne disposant pas d’une représentation exclusive ne pouvaient importer le même produit que s’ils le proposaient à un prix 25 % moins cher que l’agent exclusif .
Tout en affirmant que le souci prioritaire de l’Ordre des pharmaciens reste «la santé du malade et la qualité du médicament», M. Ghassan el-Amine, président de l’Ordre, a déclaré hier que «le jeu de la concurrence risque de perturber sérieusement le travail des pharmaciens, qui n’est pas comparable à celui des commerçants». Le président du Conseil, M. Rafic Hariri,...