Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Congrès - Table ronde à l’Unesco avec la participation de représentants de l’Interpol et des douanes internationales Le trafic illicite des biens culturels, un mal des pays arabes (PHOTO)

«L’atelier régional sur le trafic illicite des biens culturels» a débuté hier au siège de l’Unesco à Beyrouth et se poursuivra jusqu’au jeudi 14 février. Cet atelier qui se tient sous le patronage du ministre de la culture Ghassan Salamé, regroupe, en plus des représentants des pays arabes, des responsables de l’Interpol, de l’Unidroit, des douanes internationales et du Conseil international des musées. Le directeur du bureau régional de l’Unesco, M. Victor Billeh, a défini les biens culturels comme «les biens mobiliers et immobiliers à valeur archéologique, patrimoniale, historique, scientifique ou architecturale, à usage civil ou religieux». «Le combat pour la protection de cet héritage est mené par l’Unesco, le Comité international des musées, l’Interpol, l’Unidroit, et l’Organisation mondiale des douanes, ajoute-t-il. D’ailleurs, l’Unesco a travaillé avec l’Unidroit sur l’unification des conventions touchant le trafic et la vente illicite des antiquités volées». Quant au ministre Ghassan Salamé, il a soulevé dans son allocution l’importance de la collaboration, au quotidien, des ministères de l’Éducation, de la Justice, de l’Intérieur et de l’Information pour combattre ce trafic dont souffrent les pays ayant connu des instabilités politiques. Afin de limiter ce trafic, le ministre Salamé a souligné qu’il est nécessaire d’avoir une loi des antiquités qui s’ajoutera au code pénal. Il est important également, selon le ministre, «de collaborer avec les autorités des pays voisins, car il n’est pas acceptable que le Liban soit une route de passage et d’exportation des biens culturels volés de la Syrie et de l’Irak». «Si la collaboration régionale et internationale est obligatoire actuellement pour limiter le trafic, il est toutefois nécessaire, dans le futur, de sensibiliser les jeunes à l’importance de la sauvegarde du patrimoine afin d’arrêter les destructions et les pillages», poursuit-il. Joseph Kreidi, directeur de projets au bureau régional de l’Unesco à Beyrouth, a évoqué le lourd héritage archéologique des pays proche-orientaux et «l’intensification du trafic illicite des vestiges du passé qui est dû à la combinaison de divers facteurs». «Le premier facteur demeure le développement, sans précédent, du marché de l’art où les investisseurs tentent de réaliser d’importants profits dans de courts laps de temps, explique-t-il. Cet accroissement de la demande des pays acheteurs rend les pilleurs plus actifs, ces derniers devant répondre aux besoins du marché. Et la conjoncture économique dans certains pays pauvres, ajoutée à l’instabilité politique, ouvre le champ au pillage des sites archéologiques qui se traduit par les fouilles clandestines». Tous les pays arabes souffrent de pillage d’antiquités et de trafic illicite de leurs biens culturels, et chacun d’entre eux tente de résoudre ce problème par des lois vigilantes et des actions sur le terrain. La première journée de l’atelier était d’ailleurs consacrée aux rapports nationaux présentés par les directeurs des délégations de chaque pays. Cette introduction permettra par la suite aux participants aux tables rondes de débattre les problèmes régionaux et de publier leurs recommandations. J. F. Le programme de l’atelier sur le trafic illicite L’atelier se poursuivra durant les trois prochains jours au siège de l’Unesco à Beyrouth, et les débats porteront sur les sujets suivants : Aujourd’hui mardi 12 février : – le rôle de l’Unesco dans le combat contre le trafic illicite des biens culturels; – le rôle des comités intergouvernementaux dans la restitution des objets volés; – les conventions de l’Unidroit pour les objets volés et exportés; – le rôle du Conseil international des musées dans le combat contre ce trafic; – le rôle de l’Interpol; – le patrimoine culturel sous-marin. Demain mercredi 13 février : – l’utilisation des bases informatiques dans la restitution des biens culturels volés; – la coopération entre les polices et les autorités; – le rôle des douanes. Jeudi 14 février : – préparation des recommandations de l’atelier.
«L’atelier régional sur le trafic illicite des biens culturels» a débuté hier au siège de l’Unesco à Beyrouth et se poursuivra jusqu’au jeudi 14 février. Cet atelier qui se tient sous le patronage du ministre de la culture Ghassan Salamé, regroupe, en plus des représentants des pays arabes, des responsables de l’Interpol, de l’Unidroit, des douanes internationales et du...