Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Tribune Gare à l’importation sauvage

Sous le titre «L’abolition des droits d’exclusivité et les enjeux», M. Bernard Fattal présente, dans L’Orient-Le Jour du 9 février, une étude d’intérêt sur cette question, et ses vues sont généralement les nôtres, à une réserve d’importance près. M. Fattal écrit : «Disons-le d’emblée, la mesure aura un effet positif sur le niveau de prix par le fait même que l’offre sera supérieure à la demande, les prix baisseront». Si théoriquement une offre qui dépasse la demande fait baisser les prix, la réalité pourrait être exactement le contraire dans un pays comme le Liban qui représente une «zone» de «concessionnaire» européen par exemple. Deux cas de figure sont possibles pour un marché abandonné à une importation multiple et sauvage. Dans le premier cas, les importateurs multiples auraient accès aux fabricants ; or rien n’est moins sûr, car très généralement le fabricant n’est pas intéressé à traiter des livraisons multipliées à des importateurs multiples. Si cependant cela était le cas, le fabricant ne serait pas enclin à facturer à ses multiples acheteurs les prix («quantity price») qu’il lui était agréable et intéressant d’octroyer à son agent exclusif qui, lui, garantit la politique de distribution désirée. De plus, le fabricant devra répercuter dans ses prix des coûts de vente en hausse sérieuse. Relevons que les frais d’approche, dont l’expédition, seraient nécessairement plus élevés. Dans le cas de figure d’achats par les importateurs multiples auprès de grossistes européens par exemple, la marge de ces grossistes ne ferait que remplacer la marge de l’importateur libanais. À la différence énorme que la marge de l’importateur libanais servait à la construction de l’économie globale du pays tant au point de vue de l’emploi qu’au point de vue de la qualité. Il y aurait d’autres points d’importance à relever. Pour mémoire : les secteurs où le service après-vente est capital, par exemple les appareillages pour hôpitaux, les véhicules automobiles, de transport et de chantier. La liste est longue dans ces domaines où la technologie est très onéreuse à acquérir et où elle ne peut être qu’un élément – vital – d’un tout, lequel précisément ne peut être assuré que par l’agent exclusif. Gabriel ABOU ADAL
Sous le titre «L’abolition des droits d’exclusivité et les enjeux», M. Bernard Fattal présente, dans L’Orient-Le Jour du 9 février, une étude d’intérêt sur cette question, et ses vues sont généralement les nôtres, à une réserve d’importance près. M. Fattal écrit : «Disons-le d’emblée, la mesure aura un effet positif sur le niveau de prix par le fait même...