Le travail commun des médecins, des infirmières et des secouristes Sauver des vies grâce aux soins administrés en urgence

Plus de trois cents participants et de quarante intervenants ont pris part au symposium ayant pour thème «La prise en charge préhospitalière en urgence» organisé par l’Hôtel-Dieu de France en collaboration avec la Société libanaise de pédiatrie. Ce symposium était le premier du genre à rassembler des personnes venues de plusieurs domaines et impliquées, toutes, dans la prise en charge des patients victimes de traumatismes. Cette importante rencontre tenue à l’Hôtel-Dieu – une institution hospitalière qui présente «un service des urgences aux standards internationaux et qui bénéficiera très prochainement d’une extension de ses locaux», a indiqué dans son allocution d’ouverture le vice-recteur de l’Université Saint-Joseph, le père Bruno Sion – ne sera certes pas la dernière. Pour le Dr Bernard Gerbaka, président de la commission scientifique à l’Hôtel-Dieu et membre du conseil municipal de Beyrouth, d’autres activités suivront. La première activité que l’Hôtel-Dieu a décidé de mettre en place à l’issue du symposium «est la publication d’un document, probablement en langue arabe, afin que les nouvelles techniques des soins préhospitaliers soient accessibles à tous les secouristes, notamment les membres de la Croix-Rouge, les pompiers et la Défense civile», indique le Dr Gerbaka. «Cette publication, qui constituera un important outil de travail, devrait mettre tout le monde au même niveau», poursuit-il. Elle devrait venir en aide à certains secouristes qui utilisent jusqu’à présent des méthodes désuètes, erronées ou encore inadaptées. Le président de la commission scientifique de l’Hôtel-Dieu souligne l’importance de la francophonie en relevant que «ce sont des documents écrits en langue française qui serviront à rédiger la publication en langue arabe». Pour le spécialiste, le symposium a atteint ses objectifs : les différentes parties concernées par les soins préhospitaliers d’urgence sont entrées en contact, elles ont travaillé ensemble, sans heurts et dans une ambiance de respect mutuel, l’espace d’une journée. La rencontre a permis l’expression multisectorielle, les secouristes ont éclairé par exemple les médecins spécialistes sur les conditions de travail sur le terrain. Le Dr Gerbaka souligne que «c’est pour la première fois que les médecins rendent hommage, en public, aux secouristes qui interviennent en premier lieu pour sauver des vies». Dans un futur proche, des réseaux composés de toutes les personnes impliquées dans les soins préhospitaliers en urgence devraient être formés, et le nouveau matériel qui est actuellement à la disposition du personnel paramédical devrait être utilisé. Le président de la commission scientifique de l’Hôtel-Dieu espère, grâce au symposium qui sera le déclencheur de plusieurs activités, sauver plus de vies. En effet, des études effectuées au Liban ont montré que la cause la plus importante des décès est due aux traumatismes, soit aux accidents domestiques, soit aux accidents de la rue. Il semble que de meilleurs soins préhospitaliers pourraient sauver de la mort plus d’une centaine de personnes par an au Liban. Pat. K.