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TVA - Confusion sur le marché des médicaments La grogne syndicale prend de l’ampleur

Le mouvement syndical hostile à la mise en vigueur de la TVA, en raison des charges supplémentaires qu’elle entraîne, prend de l’ampleur. Hier, il y a eu un écho syndical à l’appel à la grève et aux manifestations de protestation, lancé en début de semaine par le bureau du conseil exécutif de la CGTL au moment où le syndicat des importateurs de médicaments se disait prêt à coopérer avec l’État pour réduire les prix des produits thérapeutiques. Le syndicat des employés et des ouvriers des offices des eaux du Liban-Sud a invité, dans un communiqué, les forces actives politiques, sociales et culturelles ainsi que l’ensemble des ordres professionnels à s’opposer à la mise en vigueur de la TVA «par tous les moyens positifs et négatifs afin de la supprimer». Le syndicat a affirmé son soutien aux mouvements revendicatifs de la CGTL, à l’instar de l’Union des ligues des syndicats des ouvriers et des employés, qui a tenu, sous la présidence de M. Boutros Saadé, une réunion consacrée à l’accroissement des taxes. Dans un communiqué, l’Union a stigmatisé le style d’action du gouvernement «caractérisé par une agressivité sans limites contre la classe ouvrière et les personnes à revenus limités qu’il accable de taxes impossibles à supporter». Après avoir estimé que «la campagne menée par le gouvernement contre les employés et les ouvriers s’est exacerbée», l’Union a souligné qu’ «il n’est plus possible de garder les bras croisés». Elle a exprimé son soutien à la recommandation du bureau du conseil exécutif de la CGTL concernant la grève et les manifestations de protestation sur l’ensemble du territoire libanais. L’Union a aussi repris à son compte l’appel du bureau du conseil exécutif de la CGTL à une réunion de la commission de l’indice des prix «qui sera consacrée au dossier des salaires et aux pertes accumulées depuis 1996, à cause de la détérioration du pouvoir d’achat des employés». Parallèlement, l’État s’apprête à s’attaquer au dossier des médicaments dans le principal but d’en faire baisser le prix pour réduire le ressentiment populaire né à la suite de l’augmentation des taxes et de l’instauration de la TVA. L’affaire, rappelle-t-on, sera à l’ordre du jour du Conseil des ministres, jeudi prochain. Dans une interview à l’agence locale al-Markaziya, le président du syndicat des importateurs de médicaments, Armand Farès, a souligné la disposition de cet organisme à coopérer avec l’État «dans le cadre des lois en vigueur, pour l’adoption de mesures susceptibles de briser les monopoles sur le marché des médicaments tout en garantissant la qualité des produits, loin des tiraillements et des surenchères». Il a invité les responsables à les tenir au courant de la politique qu’ils comptent suivre à ce niveau avant de l’annoncer. M. Farès a également donné des explications sur l’anarchie qui règne sur le marché des médicaments depuis que le TVA a été instaurée. Ce chaos, a-t-il dit, est dû à une contradiction au niveau de la définition des médicaments qui n’est pas la même auprès du ministère de la Santé et des douanes. «Le médicament est tout produit inscrit conformément à la loi par la commission technique du ministère de la Santé, mais les douanes classent certains médicaments comme étant des compléments alimentaires, bien qu’ils soient inscrits auprès du ministère de la Santé, d’où la confusion au sujet de l’instauration de la TVA», a indiqué M. Farès, soulignant qu’il a adressé au ministère des Finances un mémorandum dans lequel il réclame l’exemption de tous les produits enregistrés auprès du ministère de la Santé de la TVA, mais qu’il n’a toujours pas obtenu de réponse.
Le mouvement syndical hostile à la mise en vigueur de la TVA, en raison des charges supplémentaires qu’elle entraîne, prend de l’ampleur. Hier, il y a eu un écho syndical à l’appel à la grève et aux manifestations de protestation, lancé en début de semaine par le bureau du conseil exécutif de la CGTL au moment où le syndicat des importateurs de médicaments se disait...