Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Cuisine au leurre

Appliquée apparemment sans trop de problèmes dans des tas de pays, il a fallu que la TVA soit salopée dans ce pays de tas. C’était pourtant prévisible : tu donnes à un dirigeant libanais le meilleur produit qui soit. Testé, confirmé, clé en main... Il te le déglingue en moins de temps qu’il lui en faut pour consulter Damas. D’où cette TVA bâtarde qui contient tellement d’exceptions, qu’il est vraiment exceptionnel d’en débusquer les produits exemptés. Avec quand même une bonne nouvelle : la police continuant à importer sa quincaillerie sans payer un fifrelin, les manifestants auront ainsi l’occasion de déguster les nouvelles matraques hors taxes. Pour le reste, faudra payer la dette et renflouer les mangeoires de l’État. Sans que ce dernier ne bouge d’un poil de touffe pour purger ses boyaux administratifs. Résultat : tu payes des impôts pour rétribuer des fonctionnaires chargés de veiller à ce que tu payes bien tes impôts afin de rétribuer d’autres fonctionnaires. Des milliards d’impôts ! Ce n’est plus un budget, c’est une attaque à main armée ! Non seulement nous torchons les âneries de ceux qui nous gouvernent, celles de ceux qui les ont précédés, et celles de ceux qui ont précédé leurs prédécesseurs, mais va falloir en plus renouer avec des pratiques hautement créatives : hier la queue devant le pompiste, demain la queue devant la miche. Un pays tout entier sous le signe de la queue. On a le bain de foule qu’on peut... Si au moins ça servait à quelque chose. Mais tiens, fume ! Va falloir encore libérer le caillou de Chebaa, récupérer la Palestine et Jérusalem, compter sur Mahmoud Hammoud pour calmer George Dobbelyou... Tout ça, pendant que les voisins d’à côté pantouflent sur le Golan. Pourtant, faut s’y faire. Dans le jeu de la haute stratégie régionale, les rôles sont déjà distribués : les Syriens font la cuisine... et nous la vaisselle. Gaby NASR
Appliquée apparemment sans trop de problèmes dans des tas de pays, il a fallu que la TVA soit salopée dans ce pays de tas. C’était pourtant prévisible : tu donnes à un dirigeant libanais le meilleur produit qui soit. Testé, confirmé, clé en main... Il te le déglingue en moins de temps qu’il lui en faut pour consulter Damas. D’où cette TVA bâtarde qui contient...