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Actualités - CHRONOLOGIE

Les griefs du syndicat des propriétaires d’hôtels

Le syndicat des propriétaires d’hôtels, réuni hier sous la présidence de Pierre Achkar, a vivement réagi à l’accord de coopération touristique libano-syrienne. S’étonnant de la teneur de cet accord, et du fait que l’avis des parties concernées du secteur touristique privé ait été complètement ignoré – et demandant d’ailleurs que ces dernières, au Liban comme en Syrie, se réunissent pour faire part de leurs opinions et de leurs remarques au sujet de cet accord, afin qu’il soit en harmonie avec la situation actuelle des deux pays. Le syndicat a en outre estimé que l’accord «n’est pas équilibré», dans le sens où, après lecture approfondie, «il est apparu que certains articles sont contraires aux intérêts de la Syrie, et d’autres aux intérêts du Liban». Le syndicat a émis les remarques suivantes : «Que l’octroi de plus grandes facilités (les visas et leur prix) pour accroître le mouvement touristique entre les deux pays – et pour, surtout, élargir le cercle de pays dont les ressortissants seront autorisés à passer les postes-frontières – soit plus équilibré. «Le secteur touristique – et notamment hôtelier – en Syrie bénéficie d’un soutien privilégié : les biens-fonds pour la construction de complexes hôteliers sont offerts à un prix symbolique, les exemptions fiscales peuvent durer pendant dix ans, et les patrons de ces institutions ne paient pas de taxes douanières sur les boissons alcoolisées ou les boîtes de conserve. Tandis qu’au Liban, les patrons d’hôtels sont soumis à de nombreux impôts et taxes, notamment sur ces boissons-là, où les taxes atteignent 100 % du prix de l’article. Cela sans compter l’électricité, l’eau et le téléphone, ainsi que la TVA. Le poids fiscal sur le dos des hôteliers est énorme. «En Syrie, les grands hôtels, ainsi que le transport terrestre et aérien, appartiennent au secteur public et sont gérés par le secteur privé. S’il y a donc une perte quelconque, elle est couverte par l’État. Sauf qu’au Liban, le secteur touristique est privé, et ne jouit pas du même soutien qu’en Syrie. «En Syrie, le secteur privé ne s’est pas encore développé – contrairement au secteur privé libanais. Cela porte préjudice au secteur privé syrien : parce que l’expérience, la compétence et l’entraînement de la main-d’œuvre libanaise, ainsi que la technologie moderne et sa pratique au Liban, donnent au secteur touristique libanais une plus grande priorité. «Enfin, au niveau du transport aérien, il n’y a pas non plus d’équilibre. Ni en ce qui concerne les prix ni en ce qui concerne la situation financière des compagnies aériennes – au regard notamment de la guerre libanaise».
Le syndicat des propriétaires d’hôtels, réuni hier sous la présidence de Pierre Achkar, a vivement réagi à l’accord de coopération touristique libano-syrienne. S’étonnant de la teneur de cet accord, et du fait que l’avis des parties concernées du secteur touristique privé ait été complètement ignoré – et demandant d’ailleurs que ces dernières, au Liban comme...