Dossier régional - Les États-Unis à nouveau inquiets des activités de la formation chiite au Sud Arafat : Le « Karine A » était destiné au Hezbollah

Cherchant visiblement à se tirer du mauvais pas où il se trouve, le président palestinien Yasser Arafat a rejeté en bloc sur le Hezbollah les accusations qui avaient été portées contre lui au sujet du cargo d’armes Karine A, intercepté par Israël le 3 janvier en mer Rouge avec 50 tonnes d’armes envoyées, selon l’État hébreu, par l’Iran aux Palestiniens. «Cette affaire est totalement mensongère. Le bateau appartient au Hezbollah qui l’avait acheté à son propriétaire irakien pour 400 000 dollars», a affirmé Arafat. «Les armes étaient en route pour le Hezbollah et nous n’avions rien à voir avec cette affaire», a-t-il ajouté, en faisant savoir par ailleurs qu’il était déterminé à venir à Beyrouth pour le sommet arabe prévu à la fin mars. Alors même que Arafat tenait ces propos, à Washington le secrétaire d’État Colin Powell soulignait que les États-Unis n’étaient pas en mesure de prouver que Arafat était personnellement impliqué dans l’affaire du Karine A. Ce rebondissement a coïncidé hier avec une nouvelle démarche diplomatique américaine, entreprise par la chargée d’affaires à Beyrouth Carol Calin, qui a fait savoir au palais Bustros que son pays était «vivement préoccupé» par les tirs de DCA du Hezbollah contre les avions israéliens qui survolent le Sud, en raison… des éclats d’obus qui retombent sur le nord d’Israël. Signe que l’étau s’est resserré un peu plus encore sur le Liban. Page 3