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Actualités - CHRONOLOGIE

CARBURANTS - Les sociétés importatrices refusent toujours de distribuer l’essence Les réserves des stations épuisées(photos)

Depuis samedi dernier, les sociétés importatrices de carburant refusent de distribuer de l’essence aux stations dont les réserves commencent à s’épuiser. De nombreuses stations dans la région du Grand-Beyrouth avaient depuis hier épuisé leur stock et cessé de vendre du carburant, la demande étant très forte et leur capacité de stokage réduite. Plusieurs stations refusaient de faire le plein aux automobilistes et se contentaient de leur vendre une dizaine ou une quinzaine de litres. La crise ne semble pas sur le point d’être résolue. Les différentes parties au conflit, les sociétés importatrices, le syndicat des propriétaires des stations d’essence et le ministère de l’Énergie, ne sont pas sur la même longueur d’onde. Les premiers prétendent avoir demandé, en vain, depuis trois semaines rendez-vous au ministre de l’Énergie, M. Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, alors que celui-ci, dans un entretien accordé à L’Orient-Le-Jour, s’est dit «prêt à discuter» et a affirmé «avoir appelé toutes les parties au dialogue». Malgré les tractations en cours depuis dimanche, la pénurie annoncée se confirme. Les réserves de l’ensemble des stations de la capitale sont épuisées. C’est l’essence sans plomb, le moins cher, qui est le plus demandé. Ce sont les sociétés importatrices de carburant qui sont à l’origine de la crise. Elles s’opposent à la nouvelle tarification imposée par le ministère de l’Énergie et appellent à l’établissement d’une nouvelle tarification équitable et à un mécanisme clair d’application de la TVA. M. Sami Brax, président du syndicat des propriétaires des stations d’essence, a indiqué hier que «la distribution était toujours interrompue et a assuré que toutes les stations avaient reçu des consignes strictes pour assurer les besoins des citoyens tant que leurs réserves ne sont pas épuisées». Il a également affirmé que la pénurie risque de menacer l’ensemble du territoire libanais. Et d’ajouter que «les réserves des stations seront épuisées aujourd’hui ou demain au plus tard». M. Bahige Abou Hamzé, président du syndicat des sociétés importatrices de carburant, a indiqué que «la distribution ne sera assurée à nouveau que si nos revendications sont satisfaites». «Nous demandons depuis plus de trois semaines à être reçus par M. Beydoun et nous attendons toujours qu’il nous fixe rendez-vous», a-t-il ajouté en précisant n’avoir pu joindre que le directeur général du Pétrole. M. Abou Hamzé s’est demandé si «M. Beydoun était trop occupé pour nous accorder deux heures de son temps et mettre un terme à cette crise qui touche tous les citoyens». Pour sa part, M. Beydoun dément les propos tenus par M. Abou Hamzé et affirme «s’être entretenu avec ce dernier au cours de la semaine dernière». «Ils essaient de faire pression sur la population et sur le gouvernement dans le but d’obtenir une hausse supplémentaire qui leur reviendrait directement», a-t-il ajouté en affirmant que «les revendications des propriétaires des stations d’essence n’étaient pas fondées». «Ces derniers perçoivent 1000 livres libanaises sur chaque bidon d’essence. C’est un montant très élevé», a-t-il indiqué. «Ils ne peuvent pas nous obliger à augmenter le prix de l’essence. Le citoyen ne peut plus supporter de nouvelles charges», a indiqué M. Beydoun. En attendant que toutes les parties au conflit se retrouvent autour de la même table, les Libanais se précipitent pour faire le plein de leurs voitures. Des files d’attente interminables se sont formées devant les stations d’essence dont les réserves ont atteint le point rouge.
Depuis samedi dernier, les sociétés importatrices de carburant refusent de distribuer de l’essence aux stations dont les réserves commencent à s’épuiser. De nombreuses stations dans la région du Grand-Beyrouth avaient depuis hier épuisé leur stock et cessé de vendre du carburant, la demande étant très forte et leur capacité de stokage réduite. Plusieurs stations...