TVA - Lahoud exige des mesures immédiates, Hariri parle d’un « temps d’adaptation » Essence évaporée, prix incontrôlés, les Libanais complètement désemparés(photo)

Le dialogue de sourds entre les protagonistes de la crise de l’essence ne présage guère d’une issue heureuse. Dans le meilleur des cas, les importateurs, les propriétaires des stations et le ministre de l’Énergie en sont encore à manifester leur disposition au dialogue. La plupart du temps, ils s’accusent mutuellement de laxisme ou de prises de position inconsidérées. Résultat : les pompes seront à sec «aujourd’hui ou demain au plus tard», selon le syndicat des propriétaires des stations. Pis encore, rien ne permet de prévoir une solution à court terme. Quant à l’application de la TVA, cinq jours après son coup d’envoi, les Libanais, complètement désemparés, ne semblent toujours pas s’y être accoutumés. Ce qui, selon le Premier ministre Rafic Hariri, est tout à fait normal. Il estime en effet qu’un «temps d’adaptation» est nécessaire à la population étant donné la «nouveauté» du procédé. Moins indulgent, le président de la République Émile Lahoud a exigé hier l’adoption de mesures immédiates pour mettre fin à «l’anarchie» qui règne à ce niveau. Il a notamment insisté sur la nécessité de bien clarifier la liste des produits taxables pour faciliter la tâche aux consommateurs et aux commerçants. En outre, le chef de l’État a menacé de sanctions judiciaires les commerçants qui augmenteraient les prix des produits exemptés. Pages 2, 4 et 12