Criminalité Le « Princess Sarah » de nouveau sous contrôle des pirates somaliens (PHOTO)

Les pirates somaliens, qui avaient abandonné samedi le cargo libanais Princess Sarah, ont repris son contrôle mardi, après l’évacuation de ses 18 membres d’équipage par la marine française, a annoncé hier le propriétaire du navire, Toufic Issa. «Les pirates armés, arrivés à bord de quatre embarcations, sont remontés à bord alors que la frégate française, le Floréal, tentait de remorquer le Princess Sarah», a déclaré M. Issa. «Ils ont tiré en direction d’un hélicoptère français qui survolait le secteur dans les eaux territoriales somaliennes», a-t-il ajouté, sans toutefois faire état de victimes. M. Issa a indiqué que les 18 membres de l’équipage, quatre Libanais, huit Ukrainiens, cinq Égyptiens et un Syrien, d’abord évacués à bord du Floréal, ont été transférés à bord du Hani, un cargo de sa compagnie dépêché sur les lieux et qui se dirige actuellement vers Djibouti ou Djeddah. Les pirates avaient pris le contrôle du Princess Sarah une première fois le 14 janvier, alors qu’il revenait du Kenya, et réclamaient une rançon de 200 000 dollars américains. M. Issa avait annoncé samedi dernier la libération du cargo et adressé des remerciements à la marine française, sans préciser si elle était intervenue à la suite des négociations engagées ou après le paiement de la rançon. Le ministère des Affaires étrangères avait demandé l’aide de la France, des Nations unies, de la Ligue arabe dont la Somalie est membre et de l’Organisation internationale de la navigation maritime pour la restitution du cargo et de l’équipage. Dans une mise au point en soirée rapportée par l’AFP, l’état-major des armées françaises a affirmé que le Floréal, avec ses 18 membres d’équipage récupérés, avait quitté les eaux territoriales somaliennes «lorsque les pirates sont remontés à bord du cargo libanais». Lundi, le navire français «avait tenté sans succès de remorquer le Princess Sarah», mais «à ce moment-là, il n’y avait pas de pirates à bord», a encore souligné l’état-major.