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Le chef de la diplomatie afghane croit que Ben Laden est vivant

Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire afghan, Abdullah Abdullah, a estimé jeudi à Washington que le chef du réseau el-Qaëda, Oussama Ben Laden, était vivant, sans toutefois dire où il pouvait se trouver. «Je n’ai aucune raison de croire qu’il est mort», a-t-il déclaré lors d’une conférence, en réponse à une question sur les déclarations du président pakistanais Pervez Musharraf, qui avait indiqué que le commanditaire présumé des attentats du 11 septembre était vraisemblablement mort d’une maladie rénale. Le responsable afghan a également estimé que les principaux responsables de la milice afghane des talibans, chassée du pouvoir par la campagne militaire américaine et les forces d’opposition locales, étaient réfugiés au Pakistan qui les a longtemps soutenus. «Je sais que les dirigeants des talibans se trouvent principalement au Pakistan», a-t-il déclaré lors de cette conférence devant le Council on Foreign Relations, un centre d’études américain. M. Abdullah a appelé le gouvernement d’Islamabad à «faire le ménage chez lui, car les éléments qui ont soutenu les talibans pendant si longtemps sont toujours au Pakistan, ils sont forts, armés et bien équipés». Le responsable afghan, arrivé jeudi dans la capitale américaine, doit rencontrer vendredi le secrétaire d’État (ministre des Affaires étrangères) Colin Powell, la conseillère diplomatique du président George W. Bush, Condoleezza Rice, ainsi que le secrétaire adjoint à la Défense, Paul Wolfowitz. Sa visite précède celle du chef du gouvernement intérimaire qui s’est installé à Kaboul en décembre, Hamid Karzaï, qui doit être reçu par le président Bush à la Maison-Blanche lundi. M. Abdullah a également indiqué qu’il était favorable à une extension des opérations de la force multinationale de sécurité en Afghanistan au-delà de Kaboul, en particulier dans les grandes villes, afin de participer à la stabilisation de la situation. «La présence de forces multinationales a été un facteur de stabilité. Elle pourrait avoir le même effet stabilisateur si elle était positionnée dans d’autres parties du pays», a-t-il affirmé. M. Abdullah a également déclaré qu’il n’était «pas en mesure de confirmer» les informations faisant état de manoeuvres de déstabilisation de l’Iran dans certaines régions du pays, tout en déclarant que si c’était vrai, «ce serait extrêmement regrettable». «Nos voisins feraient une énorme erreur s’ils recourraient aux vieilles pratiques d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Afghanistan. Chaque voisin de l’Afghanistan, chaque pays doit comprendre que les règles du jeu ont changé», a-t-il prévenu. Le responsable afghan a également affirmé que la campagne contre le terrorisme engagée par les forces américaines «n’est pas terminée et n’a pas atteint tous ses objectifs» et qu’il faut «qu’elle se poursuive». Il a toutefois estimé que les opérations militaires n’auraient «pas un grand impact» sur la reconstruction du pays. «La campagne militaire contre le terrorisme n’est pas une affaire d’années. Le plus important est fait», a-t-il assuré. Il ne s’est pas non plus montré opposé à une présence militaire américaine à long terme dans le pays. «Si cela est nécessaire, que ce soit dans le cadre de la campagne contre la terreur ou pour la stabilité de l’Afghanistan, pourquoi pas ?», a-t-il affirmé.
Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire afghan, Abdullah Abdullah, a estimé jeudi à Washington que le chef du réseau el-Qaëda, Oussama Ben Laden, était vivant, sans toutefois dire où il pouvait se trouver. «Je n’ai aucune raison de croire qu’il est mort», a-t-il déclaré lors d’une conférence, en réponse à une question sur les déclarations...