« Princess Sarah » Quinze des 21 pirates ont quitté le navire libanais

Le ministre des Transports Négib Mikati a été informé par le propriétaire du navire MV Princess, battant pavillon libanais, capturé près des côtes somaliennes, que 15 des 21 pirates ont quitté le navire. M. Mikati a demandé au ministre des AE, M. Mahmoud Hammoud, d’intervenir auprès des autorités françaises afin que le cargo libanais puisse être ravitaillé par l’un de leurs bâtiments de guerre présents à Djibouti et de l’accompagner jusqu’à ce port. Hier, les pirates somaliens n’avaient pas encore quitté le cargo comme cela avait été convenu la veille, avait annoncé le propriétaire Toufic Issa qui est en contact avec son équipage. Mais l’armateur libanais a quand même indiqué que les pirates, tous armés, ont pris peur lorsqu’ils ont vu un hélicoptère de la marine française les survoler ainsi que des avions militaires américains et britanniques. «Toute cette activité militaire leur a fait peur et ils craignent maintenant d’être mitraillés ou d’être capturés. C’est pourquoi ils ne veulent pas lâcher leurs otages et nous essayons de les convaincre qu’ils n’ont rien à craindre», a-t-il dit. Les pirates, tous somaliens, retiennent depuis le 14 janvier les 18 hommes de l’équipage de ce navire qui revenait du Kenya vers Aden, au Yémen : quatre Libanais, huit Ukrainiens, cinq Égyptiens et un Syrien. Une source proche du propriétaire avait indiqué lundi que les contacts établis avec les pirates avaient abouti à un accord pour que les pirates quittent mardi (hier) à midi le cargo, afin qu’il puisse être pris en charge, ainsi que l’équipage, par une frégate française, le Floréal, qui se tient au large des eaux territoriales somaliennes. Le ministère libanais des Affaires étrangères avait contacté vendredi la France, les Nations unies, la Ligue arabe, l’Organisation internationale de la navigation maritime, pour aider à la restitution du cargo et de l’équipage. Le Princess se trouve actuellement à Ras Garmel, à 350 milles marins du port d’Aden. Les pirates avaient demandé une rançon de 200 000 dollars américains.