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Actualités - RENCONTRE

Liban-USA - Le délégué américain à l’Onu reçu par Lahoud, Hariri, Berry et Hammoud Negroponte s’attend à une réduction « graduelle » des effectifs de la Finul (PHOTO)

Les États-Unis s’attendent à ce que le Conseil de sécurité de l’Onu décide à la fin du mois de janvier une réduction «graduelle» de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a annoncé hier à Beyrouth le délégué américain au Palais de Verre, John Negroponte. «Nous débattrons au Conseil de sécurité à la fin du mois du renouvellement du mandat de la Finul, et je m’attends à ce que le mandat soit renouvelé», a précisé M. Negroponte à la presse à l’issue d’une rencontre avec le chef de l’État Émile Lahoud, à laquelle assistait l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle. «La seule interrogation portera sur la réduction ou pas des effectifs de la Finul, mais nous nous attendons à ce que la Finul continue sa mission dans le sud du pays», a-t-il ajouté. La réduction des effectifs est à l’étude «en raison du retrait total d’Israël du sud du pays» en mai 2000, a-t-il indiqué. «Quoi qu’il en soit, ce qui sera décidé se fera graduellement et non pas brusquement», a-t-il assuré. M. Negroponte était arrivé en matinée à Beyrouth en provenance de Damas, dans le cadre d’une tournée régionale. Sa visite précède de quelques jours une réunion du Conseil de sécurité, qui examinera un rapport du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan recommandant la réduction des effectifs de la Finul de 3 700 à 2 000 hommes d’ici à la fin de l’année. Selon un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’État a développé devant le diplomate américain la position libanaise sur trois points essentiels : tout d’abord, son attachement au maintien de la Finul au Liban-Sud et son refus d’une transformation de cette force en un simple corps d’observateurs. Pour Beyrouth, cela suppose que l’on ne réduise pas trop les effectifs de cette force, faute de quoi elle se trouverait dans l’incapacité de remplir ses missions. Ensuite, sur le plan de la lutte contre le terrorisme, M. Lahoud a repris ce qui est devenu un leitmotiv de la diplomatie libanaise, à savoir qu’il est nécessaire d’établir une distinction entre «terrorisme» et «combat des peuples pour la libération de leurs territoires occupés». Le président de la République n’en a pas moins souligné l’engagement du Liban à combattre le terrorisme, comme en témoigne la réponse des autorités libanaises à l’Onu dans le cadre de la résolution 1373 du Conseil de sécurité. Enfin, le chef de l’État a mis en garde contre la poursuite par Israël de l’usage de la force. M. Lahoud a souligné à cet égard que «la politique de plus en plus agressive menée par l’État hébreu aura des répercussions néfastes sur plusieurs années, ce qui empêchera les générations futures de connaître la stabilité et la paix». Au sujet du Liban-Sud, M. Lahoud a expliqué à M. Negroponte que la situation y est calme et que les forces de l’ordre déployées dans cette région remplissaient entièrement leur rôle en coopération avec la Finul. Il a toutefois souligné que «seule une paix juste, globale et durable est de nature à instaurer une stabilité totale dans l’ensemble de la région, en mettant fin au conflit arabo-israélien». En soirée, M. Negroponte devait rencontrer le Premier ministre, Rafic Hariri, le président de la Chambre Nabih Berry et le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. À l’issue de son entretien avec M. Hariri, le diplomate américain a indiqué, dans une déclaration à la presse, que sa tournée avait pour but de procéder avec les responsables des pays visités à des échanges de vues sur les sujets d’intérêt commun. «Il ne s’agit donc pas d’une visite destinée à négocier quelque chose de précis», a-t-il dit. «Nous avons de très bonnes relations» avec le Liban, a ajouté M. Negroponte. À la question de savoir s’il avait un message quelconque à l’intention du gouvernement libanais, il a répondu : «Mon message au gouvernement et au peuple libanais est que les États-Unis sont des amis très solides de votre pays». Le Liban est la troisième étape de la tournée régionale de M. Negroponte, après l’Égypte et la Syrie. Il doit se rendre également en Jordanie et en Israël. Aussitôt après son arrivée, M. Negroponte s’était immédiatement rendu à la chancellerie américaine, à Awkar, où un important service d’ordre à été déployé. De là, il s’est rendu en hélicoptère à Naqoura, siège de la Finul, où il a été accueilli par Staffan de Mistura, représentant du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, au Liban-Sud, et par le commandement militaire de la Finul. La presse n’a pas été autorisée à couvrir la rencontre.
Les États-Unis s’attendent à ce que le Conseil de sécurité de l’Onu décide à la fin du mois de janvier une réduction «graduelle» de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a annoncé hier à Beyrouth le délégué américain au Palais de Verre, John Negroponte. «Nous débattrons au Conseil de sécurité à la fin du mois du renouvellement du mandat de la...