Sommet - Le ministre des AE a tenu une conférence de presse-bilan après ses escales à Damas, Le Caire et Ryad Hammoud : La solidarité économique arabe, aussi importante que la solidarité politique(photo)

Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il a dressé une sorte de bilan de ses allers-retours express à Damas, Le Caire et Ryad. Trois capitales où il a transmis aux présidents Bachar el-Assad et Hosni Moubarak, ainsi qu’au roi Fahd, l’invitation du chef de l’État Émile Lahoud, à participer au prochain sommet arabe qui se tiendra, en principe, à Beyrouth les 27 et 28 mars prochain. Les trois dirigeants arabes, selon le locataire du palais Bustros, ont réitéré à l’unisson leur soutien au Liban, et promis de «faire le maximum pour que réussisse pleinement» ce sommet. «Ces réunions ont été positives et rassurantes : nous avons eu le sentiment que chaque préoccupation, chaque dossier, sont ceux de tous les Arabes», a souligné Mahmoud Hammoud. Qui, en évoquant la nécessité de la solidarité arabe, a bien précisé que celle-ci ne doit pas se limiter, loin de là, aux affaires politiques, mais qu’elle devrait concerner tout autant le secteur économique. Quoi qu’il en soit, le ministre des AE a rappelé que «tout le monde accorde une importance particulière à ce sommet, à la lumière, surtout, de l’actualité et des changements internationaux que plus personne ne peut traiter sans le sérieux que désormais ils impliquent». Et Mahmoud Hammoud de s’arrêter, une nouvelle fois, sur les «constantes» de la position arabe : celles concernant le processus de paix, celles liées au peuple palestinien et à ses droits, le retour à l’accord de Madrid, les résolutions 242, 338, 425 et 194, «la terre contre la paix», les fermes de Chebaa, etc. «Les dirigeants que j’ai rencontrés ont à maintes reprises confirmé la délicatesse de la situation internationale, soulignant qu’il nous incombe à tous de redynamiser l’action arabe commune, et d’insister sur l’importance de la solidarité, tant politique qu’économique. Nous avons ainsi évoqué l’importance de la coopération, jusqu’à arriver à des relations économiques bilatérales entre tous les pays arabes. D’autant plus qu’actuellement, il y a des blocs qui prennent forme : celui des pays de l’Europe du Nord, celui entre les pays du Pacifique et les États-Unis, ou l’Union européenne… Et il y a une certitude : l’union des pays arabes fait leur force», a encore dit hier le locataire du palais Bustros. Interrogé sur les appréhensions liées à ce sommet, au sujet notamment de la situation de la résistance, Mahmoud Hammoud a rappelé la nécessité de différencier le «droit des peuples à se battre pour la libération de leur territoire : la résistance», et le terrorisme. Et qu’en ce qui concerne les décisions qui émaneront du sommet, il a souligné qu’«il incombait à tous de s’épauler, de coopérer, et de ne pas douter des capacités arabes. D’en profiter plutôt», a-t-il conseillé. Et concernant la présence des dirigeants qu’il a rencontrés, le ministre des AE a rappelé que la participation des présidents Moubarak et Assad était assurée, et que le prince héritier séoudien Abdallah ben Abdel-Aziz, avait souligné que «le Liban dans son ensemble, ainsi que l’ensemble de ses communautés, était présent dans l’esprit de l’Arabie séoudite». Enfin, concernant d’éventuelles pressions internationales qui auraient été exercées sur les pays arabes au sujet des résolutions finales du sommet de Beyrouth, le chef de la diplomatie libanaise a assuré qu’«il n’avait rien remarqué de tout cela», mais qu’au contraire, il n’avait ressenti que «la volonté de voir le sommet réussir pleinement». Notons d’autre part que Mahmoud Hammoud a reçu, également hier, l’ambassadrice de la République tchèque au Liban Éva Filipi, avec laquelle il a évoqué la prochaine visite, le 18 février prochain, d’une délégation du ministère tchèque des AE. Ainsi qu’une autre visite, dix jours plus tard, d’une délégation du Parlement tchèque, qui aura à sa tête le président de la commission des AE. Enfin, le locataire du palais Bustros s’est entretenu avec l’ambassadrice d’Allemagne au Liban Gisela Kaempffe-Sikora, ainsi qu’avec Wadih Khazen.