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CORRESPONDANCE Rendez-vous avec N. Mailer (alias Hemingway), G. Plimpton (alias Fitzgerald) et N. Churh (alias Zelda) (photos)

WASHINGTON-Irène MOSALLI Quand des géants de la littérature contemporaine retrouvent des géants de la littérature d’une autre époque, cela ne manque pas de faire des étincelles. À ne pas manquer, ce rendez-vous pris par Norman Mailer, George Plimpton et Norris Church avec Ernest Hemingway, Scott Fitzgerald et Zelda. La rencontre vient d’avoir lieu à la Folger’s Library de Washington, sous la forme d’une lecture théâtrale, mise en scène par Terry Quinn à partir de la correspondance (lettres, mémoires, et autobiographies) des trois auteurs disparus. L’écrivain Norman Mailer, (aujourd’hui 78 ans), est entré parfaitement dans la peau de son héros favori, Ernest Hemingway. Même stature physique et intellectuelle. Et même force de caractère. George Plimpton (74 ans), le versatile (écrivain, journaliste, star du petit écran, golfeur…) s’est bien retrouvé dans le flamboyant Scott Fitzgerald. Zelda, son épouse a trouvé un bon écho chez la romancière Noris Church (la cinquantaine), qui n’est autre que la sixième épouse de Norman Mailer.Le trio actuel a restitué avec justesse et brio la relation existant entre ces trois collègues et néanmoins amis qui ont marqué les lettres américaines des années 30 et l’air de ce temps-là. Célèbres étaient leurs œuvres et leurs joutes verbales. Comédiens par amour des mots «Mon cher cœur, déclame, Plimpton, en citant un télégramme de Fitizgerald à son épouse, l’ambition, l’enthousiasme et l’assurance, je déclare tout glorieux !» Plus loin, s’adressant cette fois à «Ernest» ; «J’ai appris que tu sillonnais le Portugal dans une vieille BVD , que tu fais de la publicité pour Lindberg, que tu viens de terminer un roman de mille pages, que tu as été naturalisé espagnol, que tu fréquentes les casinos. J’espère que j’ai été mal informé, mais hélas, il n’y a pas de fumée sans feu». Ernest Hemingway, lui, fantasme ainsi : «Le ciel pour moi est un lieu où l’on peut pêcher la truite et avoir deux maisons. Une ou j’aurais ma femme et mes enfants, que j’aimerais sincèrement, et l’autre où j’aurais mes neuf belles maîtresses, dans neuf différents étages. Il y aurait aussi une jolie petite chapelle où j’irais me confesser, chemin faisant entre l’une et l’autre maison».Désabusée, Zelda qui charmait les deux hommes, rétorquait : «Ils ne parlent que de sexe : uni, rayé, bigarré et fantaisiste». Si aujourd’hui trois écrivains se sont fait comédiens, ce n’est pas pour le plaisir de jouer mais par amour des mots que leurs prédécesseurs ont magnifiés. Et durant cette soirée, ils se sont fait les messagers de ce verbe, puissant, profond et percutant et souvent enjôleur. Démontrant notamment que Hemingway et Fitzgerald pouvaient être drôles. Comme on le sait Norman Mailer a été acclamé comme le nouvel Hemingway. Pour son talent, (plusieurs prix prestigieux) et son style de vie. Il a combattu pour plusieurs causes et a accumulé les mariages. Il a toujours admiré Hemingway. «J’ai voulu devenir écrivain dès l’âge de 18 ans, en 1941. À cette époque, Hemingway était pour nous aussi important que Saint Paul pour les catholiques. À présent quand je suis au bout du rouleau, sa lecture me rend ma tonicité». George Plimpton, lui, s’écrie : «Quels monstres, Hemingway et Fitzgerald !».WASHINGTON-Irène MOSALLI Quand des géants de la littérature contemporaine retrouvent des géants de la littérature d’une autre époque, cela ne manque pas de faire des étincelles. À ne pas manquer, ce rendez-vous pris par Norman Mailer, George Plimpton et Norris Church avec Ernest Hemingway, Scott Fitzgerald et Zelda. La rencontre vient d’avoir lieu à la Folger’s Library de Washington, sous la forme d’une lecture théâtrale, mise en scène par Terry Quinn à partir de la correspondance (lettres, mémoires, et autobiographies) des trois auteurs disparus. L’écrivain Norman Mailer, (aujourd’hui 78 ans), est entré parfaitement dans la peau de son héros favori, Ernest Hemingway. Même stature physique et intellectuelle. Et même force de caractère. George Plimpton (74 ans), le versatile (écrivain, journaliste, star du petit écran, golfeur…) s’est bien retrouvé dans le flamboyant Scott Fitzgerald. Zelda, son épouse a trouvé un bon écho chez la romancière Noris Church (la cinquantaine), qui n’est autre que la sixième épouse de Norman Mailer.Le trio actuel a restitué avec justesse et brio la relation existant entre ces trois collègues et néanmoins amis qui ont marqué les lettres américaines des années 30 et l’air de ce temps-là. Célèbres étaient leurs œuvres et leurs joutes verbales. Comédiens par amour des mots «Mon cher cœur, déclame, Plimpton, en citant un télégramme de Fitizgerald à son épouse, l’ambition, l’enthousiasme et l’assurance, je déclare tout glorieux !» Plus loin, s’adressant cette fois à «Ernest» ; «J’ai appris que tu sillonnais le Portugal dans une vieille BVD , que tu fais de la publicité pour Lindberg, que tu viens de terminer un roman de mille pages, que tu as été naturalisé espagnol, que tu fréquentes les casinos. J’espère que j’ai été mal informé, mais hélas, il n’y a pas de fumée sans feu». Ernest Hemingway, lui, fantasme ainsi : «Le ciel pour moi est un lieu où l’on peut pêcher la truite et avoir deux maisons. Une ou j’aurais ma femme et mes enfants, que j’aimerais sincèrement, et l’autre où j’aurais mes neuf belles maîtresses, dans neuf différents étages. Il y aurait aussi une jolie petite chapelle où j’irais me confesser, chemin faisant entre l’une et l’autre maison».Désabusée, Zelda qui charmait les deux hommes, rétorquait : «Ils ne parlent que de sexe : uni, rayé, bigarré et fantaisiste». Si aujourd’hui trois écrivains se sont fait comédiens, ce n’est pas pour le plaisir de jouer mais par amour des mots que leurs prédécesseurs ont magnifiés. Et durant cette soirée, ils se sont fait les messagers de ce verbe, puissant, profond et percutant et souvent enjôleur. Démontrant notamment que Hemingway et Fitzgerald pouvaient être drôles. Comme on le sait Norman Mailer a été acclamé comme le nouvel Hemingway. Pour son talent, (plusieurs prix prestigieux) et son style de vie. Il a combattu pour plusieurs causes et a accumulé les mariages. Il a toujours admiré Hemingway. «J’ai voulu devenir écrivain dès l’âge de 18 ans, en 1941. À cette époque, Hemingway était pour nous aussi important que Saint Paul pour les catholiques. À présent quand je suis au bout du rouleau, sa lecture me rend ma tonicité». George Plimpton, lui, s’écrie : «Quels monstres, Hemingway et Fitzgerald !».WASHINGTON-Irène MOSALLI Quand des géants de la littérature contemporaine retrouvent des géants de la littérature d’une autre époque, cela ne manque pas de faire des étincelles. À ne pas manquer, ce rendez-vous pris par Norman Mailer, George Plimpton et Norris Church avec Ernest Hemingway, Scott Fitzgerald et Zelda. La rencontre vient d’avoir lieu à la Folger’s Library de Washington, sous la forme d’une lecture théâtrale, mise en scène par Terry Quinn à partir de la correspondance (lettres, mémoires, et autobiographies) des trois auteurs disparus. L’écrivain Norman Mailer, (aujourd’hui 78 ans), est entré parfaitement dans la peau de son héros favori, Ernest Hemingway. Même stature physique et intellectuelle. Et même force de caractère. George Plimpton (74 ans), le versatile (écrivain, journaliste, star du petit écran, golfeur…) s’est bien retrouvé dans le flamboyant Scott Fitzgerald. Zelda, son épouse a trouvé un bon écho chez la romancière Noris Church (la cinquantaine), qui n’est autre que la sixième épouse de Norman Mailer.Le trio actuel a restitué avec justesse et brio la relation existant entre ces trois collègues et néanmoins amis qui ont marqué les lettres américaines des années 30 et l’air de ce temps-là. Célèbres étaient leurs œuvres et leurs joutes verbales. Comédiens par amour des mots «Mon cher cœur, déclame, Plimpton, en citant un télégramme de Fitizgerald à son épouse, l’ambition, l’enthousiasme et l’assurance, je déclare tout glorieux !» Plus loin, s’adressant cette fois à «Ernest» ; «J’ai appris que tu sillonnais le Portugal dans une vieille BVD , que tu fais de la publicité pour Lindberg, que tu viens de terminer un roman de mille pages, que tu as été naturalisé espagnol, que tu fréquentes les casinos. J’espère que j’ai été mal informé, mais hélas, il n’y a pas de fumée sans feu». Ernest Hemingway, lui, fantasme ainsi : «Le ciel pour moi est un lieu où l’on peut pêcher la truite et avoir deux maisons. Une ou j’aurais ma femme et mes enfants, que j’aimerais sincèrement, et l’autre où j’aurais mes neuf belles maîtresses, dans neuf différents étages. Il y aurait aussi une jolie petite chapelle où j’irais me confesser, chemin faisant entre l’une et l’autre maison».Désabusée, Zelda qui charmait les deux hommes, rétorquait : «Ils ne parlent que de sexe : uni, rayé, bigarré et fantaisiste». Si aujourd’hui trois écrivains se sont fait comédiens, ce n’est pas pour le plaisir de jouer mais par amour des mots que leurs prédécesseurs ont magnifiés. Et durant cette soirée, ils se sont fait les messagers de ce verbe, puissant, profond et percutant et souvent enjôleur. Démontrant notamment que Hemingway et Fitzgerald pouvaient être drôles. Comme on le sait Norman Mailer a été acclamé comme le nouvel Hemingway. Pour son talent, (plusieurs prix prestigieux) et son style de vie. Il a combattu pour plusieurs causes et a accumulé les mariages. Il a toujours admiré Hemingway. «J’ai voulu devenir écrivain dès l’âge de 18 ans, en 1941. À cette époque, Hemingway était pour nous aussi important que Saint Paul pour les catholiques. À présent quand je suis au bout du rouleau, sa lecture me rend ma tonicité». George Plimpton, lui, s’écrie : «Quels monstres, Hemingway et Fitzgerald !».
WASHINGTON-Irène MOSALLI Quand des géants de la littérature contemporaine retrouvent des géants de la littérature d’une autre époque, cela ne manque pas de faire des étincelles. À ne pas manquer, ce rendez-vous pris par Norman Mailer, George Plimpton et Norris Church avec Ernest Hemingway, Scott Fitzgerald et Zelda. La rencontre vient d’avoir lieu à la Folger’s Library de...