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Liban-USA - Une délégation de congressmen en visite à Beyrouth Gephardt s’inquiète de « certaines activités terroristes » du Hezbollah(photos)

Les membres de la délégation du Congrès américain, qui ont entamé hier une visite à Beyrouth, ont surtout évoqué le terrorisme avec les responsables libanais qu’ils ont eu l’occasion de rencontrer. Conduite par le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Richard Gephardt, la délégation est formée des représentants américains suivants : Ray LaHood, Henry Waxman, Ciro Rodriguez et Leonard Boswell. Arrivés à l’aéroport de Beyrouth à bord d’un avion de l’armée US, les congressmen ont été notamment accueillis par l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle. Ils se sont immédiatement rendus au palais Bustros où il se sont longuement entretenus avec le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, en présence du secrétaire général p.i. Naji Abi Assi, du directeur des affaires internationales, Gebrane Soufan, et de Charbel Wehbé, chef du département Europe. À l’issue de la réunion, MM. Hammoud et Gephardt ont donné une conférence de presse. Le chef de la diplomatie a d’abord précisé qu’il s’agissait de la première visite à Beyrouth du chef de la minorité démocrate US. Qualifiant de «fructueux» ses entretiens avec la délégation américaine, M. Hammoud a indiqué qu’ils avaient porté sur «des questions intéressant les deux parties, sur le Proche-Orient, sur tout ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et sur la nécessité d’une coopération dans ce domaine entre les États-Unis et le Liban». Le ministre Hammoud a toutefois fixé des limites à cette coopération, ajoutant : «Nous avons souligné notre disposition à collaborer (à cette lutte) conformément au droit international, à la souveraineté et aux lois libanaises». Prenant à son tour la parole, M. Gephardt a commencé par «apprécier la coopération du Liban dans la lutte antiterroriste». Litige sur la définition du terrorisme À la question de savoir s’il était d’accord avec la définition que le Liban donne du terrorisme, il a toutefois répondu : «Nous ne sommes pas tout à fait d’accord sur la définition. (…) Dans tous les cas, nous estimons que le terrorisme est totalement injustifié et qu’il doit cesser». Le chef de la délégation américaine a poursuivi : «Le processus de paix au Proche-Orient doit réussir et il faut donc que le terrorisme cesse». Interrogé plus spécifiquement sur le Hezbollah, il a ajouté : «J’ai dit que nous ne croyons pas dans le terrorisme, et nous pensons qu’il s’oppose par définition à toute forme de civilisation». Au journaliste qui insistait pour obtenir une réponse au sujet du parti islamiste, M. Gephardt a déclaré : «Nous nous inquiétons de certaines de ses activités terroristes». Tout en affirmant dans ce cadre que les États-Unis n’avaient rien contre les activités sociales et parlementaires du Hezbollah, le représentant américain a cependant dénoncé «les actes terroristes perpétrés par l’organisation, non pas au Liban, mais à l’extérieur». «Nous avons demandé au gouvernement libanais de nous livrer un certain nombre de membres du parti qui ont participé dans le passé à des actes terroristes contre les États-Unis. Notre demande est sérieuse et nous l’avons abordée au cours de nos discussions», a-t-il dit. À la question de savoir enfin s’ils comptaient dialoguer avec le Hezbollah, M. Gephardt a répondu : «Je ne sais pas si une telle initiative réglerait le problème. Nous voulons que le terrorisme cesse de manière à réaliser nos objectifs, notamment la relance du processus de paix au Proche-Orient». La délégation US s’est rendue par la suite chez le président de la Chambre Nabih Berry, accompagnée par le ministre Hammoud. Au terme des entretiens, M. Gephardt a réitéré la nécessité de parvenir à une paix dans la région. «Le Liban tente de faire des progrès sur le plan économique. Il a de nombreux problèmes financiers et tout le monde souhaiterait lui venir en aide à condition d’aboutir à une paix globale». À un journaliste qui lui demandait s’il établissait un lien entre les aides US au Liban et la lutte contre le terrorisme, le sénateur américain a notamment répondu : «Nous ferons de notre mieux pour offrir une assistance au Liban. Nous apprécions aussi l’aide de celui-ci dans la lutte contre le terrorisme». Arès l’entretien, M. Berry a offert un déjeuner en l’honneur de la délégation auquel ont pris part M. Hammoud et les membres du bureau de l’Assemblée. Les membres du Congrès devaient rencontrer par la suite le Premier ministre Rafic Hariri. Ils conféreront aujourd’hui avec le président de la République, le général Émile Lahoud. Auparavant dans la matinée, ils visiteront le centre-ville ainsi que l’hôpital américain où ils donneront une conférence de presse à 9h45.
Les membres de la délégation du Congrès américain, qui ont entamé hier une visite à Beyrouth, ont surtout évoqué le terrorisme avec les responsables libanais qu’ils ont eu l’occasion de rencontrer. Conduite par le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Richard Gephardt, la délégation est formée des représentants américains suivants : Ray...