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ANTIQUITÉ - Les divinités se conduisaient comme de simples mortels La naissance des dieux en Grèce et au Liban (PHOTO)

La navigation et le commerce entre l’antique côte libanaise et la Grèce ont eu pour effet d’identifier les divinités adorées dans les deux pays. Hésiode, poète grec du VIIIe siècle avant notre ère, écrit dans la Théogonie qu’au commencement était le chaos. Et à Beyrouth, le prêtre phénicien Sanchoniathon consulte les archives religieuses de son époque et rédige en phénicien le récit de la naissance des dieux. Les divinités du Liban et en Grèce se conduisent souvent comme de simples mortels, car des passions les animent. Ils éprouvent les uns pour les autres de la haine, de la rancune ou de l’amour. Ils se disputent sans cesse et fomentent de nombreux complots. L’œuvre originale de Sanchoniathon s’est égarée. Mais au X1e siècle de notre ère, un érudit de Byblos consulte les œuvres de Sanchoniathon. Cet homme, Philon de Byblos, qui possède parfaitement les langues grecque et phénicienne, traduit en grec certains textes de Sanchoniathon. L’œuvre de Philon de Byblos s’est égarée aussi et ne nous serait jamais parvenue si Eusèbe, évêque de Césarée, ne s’en était servi deux siècles plus tard dans son ouvrage Praeparatio Evangelica. Pour réfuter les croyances religieuses des Égyptiens, des Phéniciens et des Grecs, l’évêque de Cesarée décide de présenter les arguments des auteurs païens, parmi lesquels Philon de Byblos. C’est ainsi que cet historien de l’Église a, sans le savoir, préservé pour la postérité l’œuvre de Philon de Byblos et, par son intermédiaire, une partie de l’œuvre de Sanchoniaton. Philon de Byblos écrit que la déesse Astarté, épouse de Zeus Adados, au cours d’un voyage dans le monde, découvrit une étoile qui était tombée du ciel. Elle l’a prise et la consacra sur l’île sainte de Tyr. Une monnaie frappée à Sidon sous le règne du roi séleucide Antiochos VIII (141-96 avant notre ère) représente Zeus avec un sceptre dans sa main gauche. Il porte une étoile à huit branches dans sa main droite. Au-dessus de sa tête, il y a un croissant, symbole de sa suprématie dans le ciel. Nina JIDÉJIAN
La navigation et le commerce entre l’antique côte libanaise et la Grèce ont eu pour effet d’identifier les divinités adorées dans les deux pays. Hésiode, poète grec du VIIIe siècle avant notre ère, écrit dans la Théogonie qu’au commencement était le chaos. Et à Beyrouth, le prêtre phénicien Sanchoniathon consulte les archives religieuses de son époque et rédige en phénicien...