Francophonie Salamé à Paris

Le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, représentera le Liban à la conférence ministérielle de la francophonie qui s’ouvrira aujourd’hui à Paris, où 52 ministres des Affaires étrangères ou de la Francophonie sont attendus. M. Salamé tiendra dans la matinée une conférence de presse dans la capitale française, conjointement avec le secrétaire général de la francophonie, Boutros Boutros-Ghali. Le ministre a été très actif, rappelle-t-on, dans la préparation du sommet francophone qui était supposé se tenir en octobre dernier à Beyrouth, mais qui avait été reporté d’une année, après les attentats du 11 septembre aux États-Unis. Outre M. Salamé, le ministre français délégué à la Coopération et à la Francophonie Charles Josselin assistera à la conférence ministérielle. Le Canada sera représenté par son secrétaire d’État à la francophonie, Ronald Duhamel. La France et le Canada-Québec sont les principaux bailleurs de fonds de la coopération francophone multilatérale. Cette coopération, qui vise notamment les domaines de la culture, de l’économie, de la formation professionnelle et du multimédia, avoisine les 180 millions d’euros par an, selon le ministère français des Affaires étrangères. De source francophone, on précise que la conférence ministérielle adoptera la programmation des différents opérateurs francophones et procédera à la nomination de l’administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF), le principal opérateur de la francophonie. L’administrateur général de l’AIF est depuis 1997 le Belge Roger Dehaeybe. Par ailleurs, on indique de même source que le mandat de M. Boutros-Ghali, qui dirige depuis le sommet francophone de Hanoi, en décembre 1997, l’Organisation internationale de la francophonie, a d’ores et déjà été prorogé jusqu’au prochain sommet francophone de Beyrouth, en automne prochain. Notons que la date précise de ce sommet n’a pas été encore fixée. Dans une lettre en date du 15 novembre dernier, le Premier ministre canadien, Jean Chrétien, président en exercice du sommet francophone, avait évoqué à l’attention de ses homologues l’extension du mandat du secrétaire général de la francophonie jusqu’au sommet de Beyrouth.